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Andrés Barba
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Dans une maison vide promise à la vente, une agente immobilière découvre un enfant assis sur une chaise. Il la regarde sans ciller, dans un accoutrement désuet qui ajoute à son étrangeté. Leur rencontre bouleverse le quotidien de cette employée sans histoire : elle retourne jour après jour sur les lieux, à l'insu de ses proches, obnubilée par cet être et ce foyer désert qui partagent un lien invisible. Bientôt, un dialogue se noue entre la femme et l'enfant, un jeu se met en place, et la maison se peuple. Car l'irruption d'un enfant dans la routine des adultes ne manque jamais de troubler l'ordre établi.
Le dernier jour de la vie antérieure ressemble à une parfaite histoire de fantôme : une maison hantée, un « autre » mystérieux, des voix qui se font écho... Pourtant tout est plus réel qu'il n'y paraît. Frayant avec le fantastique, Andrés Barba dépeint l'enfance sans angélisme et nous plonge au coeur de la fragilité humaine, quand la culpabilité perturbe notre quiétude. -
Nichée entre la jungle et le fleuve, la ville de San Cristóbal est bercée d'une langueur tropicale. Un jeune fonctionnaire aux affaires sociales y est muté pour mettre en place un programme d'intégration des communautés indigènes. Très vite, il découvre que le pittoresque y côtoie la noirceur. En effet, la torpeur locale est perturbée par l'arrivée d'un groupe d'enfants qui pillent les rues et effraient la population. D'où viennent-ils ? Quelle est cette langue incompréhensible pour les adultes, qui semble n'appartenir qu'à eux ? Comment les arrêter ? La tension monte dans la ville, jusqu'au drame. Deux décennies après les faits, le narrateur, encore hanté par les événements qui s'y sont déroulés, revient sur toute cette affaire.
Dans une échappée à l'ordre établi par les adultes, Andrés Barba nous invite à redéfinir notre idée même de l'enfance avec cette grande fable qui nous hantera longtemps. -
En 1881, sans parler un mot d'anglais mais avec quarante mille dollars en poche, l'architecte valencien Rafael Guastavino embarque pour New York. Son rêve : apporter sa pierre à l'édifice de la modernité américaine en faisant triompher « une architecture sans feu dans un monde sans fantômes ». Épaulé dans l'ombre par son fils et homonyme, il va découvrir la réalité misérable de l'immigration et batailler d'un chantier à l'autre (la gare de Grand Central, la cathédrale Saint-Jean-le-Théologien ou le pont de Queensboro) pour se faire une place au milieu des gratte-ciel. Les Guastavino père et fils, largement oubliés par la grande Histoire, finiront par se fondre en un iconique self-made man dont l'odyssée demeure nimbée de mystère.
Avançant en funambule sur la frontière ténue entre fiction et biographie, ce « roman américain » d'Andrés Barba offre une réflexion fascinante sur l'identité, la filiation et les mirages de la gloire.