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Elie Robert Nicoud
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L'argent de mes amis
Elie Robert-Nicoud
- Éditions Rivages
- Littérature française
- 2 Octobre 2024
- 9782743664947
À la mort soudaine de son ami et voisin Michel, Gilbert apprend que celui-ci était en fait richissime. Face à la pauvreté qui grève son quotidien, il cède à la tentation de s'accaparer sa fortune. Or, dans cette région isolée, ses agissements maladroits éveillent les soupçons et les convoitises de son entourage. Prêt à tout pour cacher son forfait, Gilbert s'enfonce dans une spirale irréversible de mensonges...
Mariant le noir à la satire, cette comédie féroce sur le pouvoir de l'argent est le dernier roman d'un écrivain-boxeur à la plume aussi percutante qu'un uppercut.
Élie Robert-Nicoud (1963-2023) a été entraîneur de boxe, chroniqueur, éditeur et écrivain. -
Deux cents noirs nus dans la cave
Elie Robert-nicoud
- Éditions Rivages
- Littérature Rivages
- 2 Février 2022
- 9782743655204
Octobre 1970. Atlanta. Deux cents gangsters noirs venus de Harlem, de Chicago, de Saint-Louis et d'ailleurs sont entassés nus et en vie dans une cave dans la banlieue d'Atlanta. Ils ont assisté à un événement sportif d'une portée mondiale : le retour de Mohamed Ali sur le ring face à Jerry Quarry. On leur a offert des invitations pour une grande soirée de paris illégaux. Puis on les a braqués et maintenant ils vont devoir regagner leur hôtel à quatre heures du matin. Ils sont de très mauvaise humeur. Qui a organisé cette opération ? Que faisait là Chicken Man, qui distribuait les invitations autour du ring ? Et J.D. Hudson, premier flic noir d'Atlanta, qui était chargé de la sécurité d'Ali ?
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La boxe n'est pas un sport. La boxe est un genre. Un genre littéraire, cinématographique, musical au même titre que les romans, les films noirs ou le jazz. La boxe suggère un monde immédiatement identifiable avec ses codes et ses destins. Si le tendre a sa carte, le rude boxeur possède la sienne tout autant : une ascendance misérable, une enfance bancale, une éducation aléatoire. L'effort, le crime parfois, la douleur toujours, puis la rédemption, la gloire, l'excès et finalement, dans la majorité des cas, la défaite, la ruine et l'opprobre. On ne joue pas à la boxe comme on joue au football. On est la boxe. Elle confère une identité et impose surtout sa routine. Répétition des parcours et des mythes qui trouve son reflet dans le travail acharné du boxeur, au sac, à la corde, face au miroir, contre son ombre.
Chaque chapitre de Scènes de boxe s'articule autour d'un personnage essentiel et de quelques comparses qui, ensemble, expliquent les multiples vérités du sport le plus authentique jamais pratiqué de part le monde : l'affrontement de classes, les conflits raciaux, les pères castrateurs, les femmes marginalisées, les managers abusifs. Ils sont tous là les légendes du supposé noble art, fiers et démunis, généreux et désarmés. Max Bear, hanté par les deux adversaires qu'il a tué sur le ring. Barney Ross, Oliver Twist en short de soie et futur héros de la guerre du Pacifique. Emile Griffiths, homosexuel honteux devenu modiste. Jimmy Braddock, champion devenu docker. Sans oublier quelques figures tutélaires, Jack Johnson, Floyd Mayweather ou Mike Tyson qui eux-mêmes alimentent la légende sans cesse recommencée.
Élie Robert-Nicoud sait de quoi il parle. Son père a été boxeur professionnel et lui-même, pratiquant sur le tard, enseigne la boxe. Un vécu qui, tout au long du livre, sous-tend et éclaire le récit. -
Portrait de l'Amérique en boxeur amoureux
Elie Robert-nicoud
- Stock
- La Bleue
- 8 Mars 2023
- 9782234084889
À lire l'histoire de Jack Dempsey (1895-1983) on a l'impression d'être face à une légende et cette légende, c'est l'Amérique.Comment peut-on être aussi violent et aussi timide à la foi, aussi pauvre et brasser autant d'argent, aussi monolithique et aussi complexe, faire rêver tout en distribuant des coups de poing ? La vie de Jack Dempsey est une épopée dans laquelle se succèdent toutes les images qui nous renvoient à l'Amérique.Ethniquement, Jack est toutes les Amériques additionnées : un quart irlandais, un quart écossais, un quart juif et un quart iroquois. Convertis aux enseignements de l'église mormone, ses parents traversent les États (à peine) Unis dans un chariot tiré par des boeufs. Jack naît et grandit dans un western. Devenu mineur, sa vie vire à l'épopée prolétarienne. Il devient un héros de Jack London et de Woody Guthrie. Un hobo qui tombe amoureux d'une prostituée de vingt ans plus âgée que lui et menant une vie dissolue dans les bordels. Plus sentimental que raisonnable, Jack devient une idole sportive avec son soutien, le champion du monde des poids lourds, le titre le plus glorieux qu'un boxeur peut espérer conquérir en ce bas monde. On ne comprend pas l'Amérique si on ne comprend pas la place que tient ce sport dans son imaginaire. Puis Jack part à Hollywood, forcément. Lui qui a été au centre de tant d'épopées et de cauchemars se retrouve dans l'ultime fabrique de fantasmes du monde moderne. Rudolph Valentino et Douglas Fairbanks veulent être de ses amis. La fascination de ceux qui font semblant pour ceux qui sont la réalité ? Quand Jack est éjecté du ring par Firpo, George Bellows peint la scène et Jack entre au musée. Mondialement célèbre. Quand Jack anéantit Carpentier, les matchmakers le couvrent de dollars et Jack entre à la banque. On a sans doute plus écrit sur Dempsey que sur n'importe quel boxeur, à l'exception peut-être de Mohamed Ali, mais on ne sait toujours pas à qui on a affaire. Portrait de l'Amérique en boxeur amoureux n'est ni une fiction ni une biographie de Jack Dempsey. C'est un récit haut en couleur qui égrène les épisodes emblématiques de la vie extrêmement romanesque d'un homme qui a construit la légende plus vraie que vraie d'un pays lui-même sujet aux passions et aux outrances les plus excessives que l'on peut imaginer.
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Peut-on imaginer destinées plus singulières ?
En 1939, Robert a quatre ans lorsque sa mère le confie à un orphelinat.
En 1942, Clarisse a quatre ans lorsqu'elle échappe de justesse à une rafle. Robert et Clarisse sont voués au pire, ils vont pourtant connaître une existence hors du commun. Élie Robert-Nicoud raconte ce couple improbable et inséparable, ses parents.
Lui, d'abord attiré par la boxe puis la peinture, expose à New York et Paris tout en se détournant du succès. Elle, soutien indéfectible de Robert, auteure de romans, de pièces de théâtre, deviendra, sans le savoir, l'une des poétesses les plus célèbres d'Amérique latine. Et leur fils, qui grandit parmi excentriques et marginaux, Jack Palance, Fernand Legros ou Rock Hudson, dans le Pigalle des petites frappes et le Montmartre des artistes bohèmes.
Élie Robert-Nicoud dresse le portrait doux-amer d'un monde où tout semblait encore possible, et de deux exceptions irremplaçables. -
La plaisanterie métaphysique
Elie Robert-Nicoud
- JC Lattès (réédition numérique FeniXX)
- 15 Janvier 2019
- 9782706268953
Des petites manies de Sherlock Holmes à l'homosexualité d'Oscar Wilde, de la conversion romaine d'Evelyn Waugh à l'adhésion communiste de Kim Philby, voici, saisissant et inattendu, enfin reconstitué, le tableau de l'excentricité anglaise. Car, à travers le choix du vêtement, l'élection de l'habitude, l'engagement religieux ou la trahison politique, c'est un même secret qui transparaît, celui de l'Angleterre ainsi que révélé par les perversités des ses intellectuels et de ses dandys. A travers les écrivains, leur langage, leurs oeuvres - tout particulièrement la tradition du roman léger et frivole -, se forme l'image en négatif de tout un pays et de tout une société. Brillant traité de l'anecdote, de la marge et de la curiosité, La Plaisanterie métaphysique, qui ravira les anglophiles autant que les anglophobes, consacre la Grande-Bretagne comme le pays le plus exotique au monde et démontre que la superficialité est profondeur.