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Hisham Matar
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En ce soir de novembre 2016, alors qu'ils se séparent à la gare de King's Cross, Khaled et Hossam savent qu'ils ne se reverront jamais. Une longue amitié les lie pourtant. Déambulant seul dans les rues, Khaled retrace sa vie d'exil, de son départ précipité de Benghazi à son arrivée à Londres, encore étudiant animé d'idéaux politiques. Ses rencontres avec Hossam, brillant journaliste expatrié de longue date dans la capitale britannique, et Mustafa, un autre expatrié libyen, seront fondatrices. Contrairement à ses amis, qui ont fait le choix de retourner sur leur terre pour combattre la dictature de Kadhafi , Khaled a pris racine dans une existence loin des siens. Que valent la force de l'amitié et l'amour de la littérature face au poids du regret ?
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À dix-neuf ans, Hisham Matar développe une mystérieuse fascination pour l'école siennoise de peinture. La même année, il perd toute trace de son père, probablement disparu dans les geôles de Kadhafi. Il faudra à l'écrivain plus de vingt ans pour se rendre enfin à Sienne. Au coeur de la Toscane, cette ville longtemps évitée lui révélera, contre toute attente, une part de lui-même. Ponctué de tableaux, ce récit est une invitation au voyage et une bouleversante réflexion sur l'art et la littérature, ces élans pleins d'espoir qui nous relient à ceux que l'on aime et à ceux que l'on a perdus.
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Prix Pulitzer de la biographie.
En 1990, Hisham Matar a dix-neuf ans lorsque son père, Jaballa Matar, disparaît. Celui-ci, après avoir trouvé refuge en Égypte avec ses proches, est enlevé et emprisonné en Libye pour s'être opposé dès le début au régime de Kadhafi. La famille reçoit quelques lettres, envoyées secrètement, jusqu'à ce que toute correspondance cesse brusquement. Vingt et un ans plus tard, lors de la chute de Kadhafi, en 2011, le peuple prend les prisons d'assaut et libère les détenus. Mais Jaballa Matar est introuvable. A-t-il été exécuté lors du massacre d'Abou Salim qui a fait 1 270 victimes en 1996 ? La détention l'a-t-elle à ce point affaibli qu'il erre quelque part, libre mais privé de souvenirs et d'identité ?
Hisham Matar va mener l'enquête pendant des années, contactant des ONG et des ambassades, relatant l'histoire de cette disparition dans la presse internationale, se rendant à la Chambre des lords en Angleterre, son pays d'adoption, s'adressant aux personnalités les plus inattendues, de Mandela au fils de Kadhafi.
À travers une méditation profonde et universelle sur la condition des fils qui attendent le retour de leurs pères partis au combat, Hisham Matar retrace aussi l'histoire poignante d'un retour au pays, après une absence de plus de trente ans. Il livre également un portrait subtil de la Libye prise dans la tourmente de la dictature et de la révolution, qui synthétise les espoirs déçus du Printemps arabe. -
"Il est des jours où l'absence de mon père me pèse comme un enfant assis sur ma poitrine. Il en est d'autres où je me souviens à peine des traits exacts de son visage, jusqu'à devoir sortir de leur vieille enveloppe les photographies rangées dans le tiroir de ma table de nuit. Jamais, depuis sa soudaine et mystérieuse disparition, je n'ai cessé de le chercher, de scruter les endroits les plus improbables."
Kamal Pasha el-Alfi, dissident politique sous une dictature arabe et ancien ministre de la monarchie égyptienne, est enlevé sous les yeux de sa maîtresse. Son fils Nuri, adolescent à l'époque, n'aura de cesse d'élucider ce mystère. Devenu adulte, il s'empare du souvenir de cet homme respecté de tous, aimant mais avare de paroles. Resurgissent alors la mort inexpliquée de sa mère et la passion coupable qu'il nourrit pour la seconde femme de son père, la jeune Anglaise Mona.
Récit d'une construction de soi, ce roman dépeint avec justesse une jeunesse du monde arabe tiraillée par l'exil et le renoncement.