" Toute vie est un processus de démolition ", écrivait Scott Fitzgerald. James Salter semble lui donner raison avec ce roman cruel et subtil.
Nedra est belle, assurée, et sait donner aux gestes quotidiens une sorte d'élégance. Viri est architecte. Il rêve d'accomplir une œuvre qui lui survivra, et dévore les biographies d'hommes illustres. Ils habitent une vieille demeure non loin de New York, ils s'aiment. Peut-être sont-ils moins heureux qu'ils ne le disent.
Quand le temps aura fait son œuvre, il ne restera plus, des amours de Nedra et Viri, que des ruines et des regrets.
Tendre est la nuit, mais la perfection du bonheur n'est pas de ce monde.
James Salter est né en 1925 à New York. Pilote de chasse dans l'US Air Force pendant la guerre de Corée, il a également été scénariste à Hollywood. Ses romans (Un sport et un passe-temps, Cassada...) et ses mémoires (Une vie à brûler) sont les œuvres d'un stylistique subtil et remarquable.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Lisa Rosenbaum et Anne Rabinovitch.
Phillip Dean, étudiant américain, rencontre Anne-Marie Costallat, une jeune française. Leur histoire nous est livrée par un narrateur-voyeur, ami du couple, qui connaît étrangement chaque aspérité de la peau, chaque parole des amants. Le trio - un homme, une femme,
un regard qui les observe ou les invente - est au centre de ce roman qui a provoqué, depuis sa parution en 1967, les éloges les plus fervents.
De quoi s'agit-il ? De chambres d'hôtel à la tombée du soir, d'après-midi pluvieux, de mensonge, de plaisir, de gêne, d'impudeur. D'une Delage glissant silencieusement dans la nuit, entre Paris et Autun. Un sport et un passe-temps est un hymne aux paysages français, aux nourritures terrestres, à l'amour des corps. Mais c'est aussi un grand roman mélancolique, où la solitude ne se laisse jamais oublier.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Philippe Garnier
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Marc Amfreville
La Seconde Guerre mondiale touche à sa fin. À bord d'un porte-avions au large du Japon, Philip Bowman rentre aux États-Unis. Il a deux obsessions, qui l'accompagneront tout au long de sa vie : la littérature et la quête de l'amour. Embauché par un éditeur, il découvre ce milieu très fermé, fait de maisons indépendantes, et encore dirigées par ceux qui les ont fondées. Bowman s'y sent comme un poisson dans l'eau, et sa réussite s'avère aussi rapide qu'indiscutable. Reste l'amour, ou plutôt cette sorte d'idéal qu'il poursuit, et qui ne cesse de se dérober à lui. L'échec d'un premier mariage, l'éblouissement de la passion physique et le goût amer de la trahison sont quelques-uns des moments de cette chasse au bonheur dont l'issue demeure incertaine.
Ce livre magnifique est comme le testament d'une génération d'écrivains, derniers témoins, sans le savoir, d'un monde promis à la disparition. Parce que l'art est le seul lieu où les contraires coexistent sans se détruire, il noue d'un même geste la soif de vivre de la jeunesse et la mélancolie de l'âge mûr, la frénésie érotique et le besoin d'apaisement, la recherche de la gloire et la conscience aigüe de son insignifiance.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Philippe Garnier
James Salter fait figure de légende. À cet ancien pilote de l'US Air Force, romancier et scénariste à Hollywood, on prête un amour excessif du danger, le goût des femmes et une passion pour la France. Et l'on n'a pas tort, à en juger par son autobiographie. Salter s'y montre moins soucieux d'entretenir la légende que de dire la vérité. C'est pourquoi ce livre, contrairement à tant de mémoires d'écrivains, sonne si juste.
Salter raconte : son enfance à New York dans les années 30, l'influence de son père qui le conduit à West Point, la prestigieuse académie militaire où – fait rarissime pour un juif – il fait toutes ses études avant d'entrer dans l'armée de l'air, puis la Corée et ses missions de pilote de chasse sur les premiers jets supersoniques. Il démissionne de l'armée pour se consacrer à l'écriture, devient romancier (Un sport et un passe-temps, Un bonheur parfait, etc.) et scénariste. Dans le récit qu'il en fait, Salter trace d'admirables portraits, de Kerouac à Irvin Shaw, de Robert Redford à Joe Fox : c'est drôle, cruel, un brin nostalgique.
Nécessairement inachevés, ces mémoires sont un tour de force narratif et stylistique. Dans une prose ciselée, un des derniers grands écrivains américains nés avant la guerre jette un regard ironique et grave sur notre époque.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Philippe Garnier.
C'est la guerre de Corée et le capitaine Cleve Connell n'a qu'un objectif : descendre cinq avions ennemis et devenir ainsi un " as ". Mais l'ascension vers la gloire est périlleuse : le sort s'acharne contre Cleve et une rivalité sans merci s'immisce entre les aviateurs. Après la fougue des premiers combats, le doute et la frustration s'installent. Et pour ces héros modernes, sur la terre comme au ciel, la moindre faiblesse peut s'avérer fatale.
James Salter était encore pilote de chasse dans l'US Air Force quand il a écrit ce premier roman. Le sens de l'honneur, la camaraderie, mais aussi la peur de la mort qui vient ronger les esprits les plus déterminés, tout prend corps d'une manière saisissante au fil des pages. Considéré aux États-Unis comme un classique, Pour la gloire est enfin publié en France.
James Salter n'était pas seulement un des grands romanciers américains du vingtième siècle. Tout au long de sa vie, il a écrit de nombreuses nouvelles qui ont fait sa renommée. Last Night réunit l'intégralité de ces textes.
Que ce soit dans les recueils American Express et Bangkok (l'Olivier, 1995 et 2003) ou dans les quatre nouvelles inédites incluses dans ce volume, on retrouve dans ces formes courtes tout ce qui fait l'univers et le style de Salter : son obsession pour l'amour, l'amitié et l'honneur, le passage du jour à la nuit, de la jeunesse à l'âge adulte, de la vie à la mort, l'appel de la mélancolie et celui du corps des femmes, dans des pages à la sensualité troublante et raffinée.
" En une phrase, James Salter parvient à suggérer une existence entière. "
The New York Times
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Anne Rabinovitch, Lisa Rosenbaum et Marc Amfreville.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Philippe Garnier et Marc Amfreville.
" Tout ce qui n'est pas écrit, couché sur le papier, disparaît, à part certains moments, scènes et personnages impérissables. "
Salter par Salter réunit les trois dernières allocutions données par James Salter à l'université de Virginie en 2014, ainsi que l'entretien " Tout ce qui n'est pas écrit disparaît ", paru dans la Paris Review en 1993. L'auteur d'Un bonheur parfait s'y confie et évoque les lectures qui l'ont inspiré, la genèse de ses romans, sa vie d'écrivain et ses rencontres, et tente d'analyser ce qui fait un " style ".
Entre exercice d'admiration, souvenirs et pérégrination littéraire, Salter par Salter est l'autoportrait en creux d'une des dernières légendes de la littérature américaine contemporaine.
De la galette des rois de janvier à un dîner au champagne du Nouvel-An, James et Kay Salter nous offrent ce que 40 années de vie commune leur ont apporté de sagesse culinaire, de leurs propres recettes à des anecdotes littéraires.
Les miscellanées culinaires du grand écrivain américain James Salter et de son épouse