Près de trois cents maximes et conseils parodiant sur un mode sexuel les manuels de savoir-vivre en vogue au tournant du XXe siècle pour nous persuader que les jeunes filles de l'époque étaient moins délurées qu'on ne le croit.
Ces magnifiques poèmes en prose lesbiens sont également l'une des plus belles supercheries littéraires : Bilitis n'a jamais existé, mais le "faux" confectionné en 1895 par le jeune Pierre Louÿs aveugla tous les experts de l'Antiquité. Cette cinquième oeuvre de l'un des plus grands écrivains érotiques français publiée dans la PBP (après Aphrodite, La Femme et le Pantin, Deux filles de leur mère, et Manuel de civilité pour les petites filles à l'usage des maisons d'éducation) rappelle les bienfaits du doute contre l'esprit de sérieux. Nous publions l'édition de 1898, avec une préface de Sandra Boehringer, historienne du genre et de l'Antiquité, maître de conférences à l'université de Strasbourg.
Il n'est plus à démontrer que l'oeuvre érotique de Pierre Louÿs est la plus féconde et la plus subversive de la littérature française. Mais il reste encore une part importante d'inédits à publier : en effet, de nombreux textes disparurent au décès de l'auteur d'Aphrodite et de La femme et le Pantin dans le " second rayon " de bibliophiles peu partageurs... Avec Les Soeurs à l'envers, la patience des lecteurs est enfin récompensée grâce à la perspicacité d'Alexandre Dupouy, dénicheur de manuscrits autographes, qui nous offre des pans encore jamais lus de la joyeuse et franche pornographie de cet incomparable érotomane. Une visite dans un bordel spécialisé dans les fantasmes sodomites de l'auteur ? Tribadisme entre deux amies ? Orgie échevelée au sein d'une famille des bas-fonds populaires ? Méthode d'éducateur en obscénité ? Qu'il s'agisse de prose, de théâtre ou d'études, l'effet reste le même : chez Louÿs, les configurations érotiques sont sans limite d'imagination et la crudité du langage propre à surprendre le plus aguerri des lecteurs contemporains. Un régal ! Édition établie, annotée et présentée par Alexandre Dupouy, illustrée de pages manuscrites de Pierre Louÿs et de photographies pornographiques. Contient : Les Soeurs à l'envers, Elle savait des raffinements, Vivienne et Made, Le Sentiment de la famille, Service de nuit, Fifi et Monsieur Luc et La Petite Méthode de vulve, seule ou à deux.
Seules les oeuvres de Sade ou certains textes de Bataille offrent un équivalent de ce livre qui ne respecte absolument aucun tabou et dont la crudité n'est plus recouverte par le voile de l'ironie. Les surréalistes plaçaient cet ouvrage au plus haut de la littérature française. C'est aussi qu'il allie l'élégance de la prose et de l'expression à l'inconvenance la plus débridée.
Edition enrichie (préface, notes, annexes, chronologie et bibliographie)Lors du carnaval de Séville, André Stévenol croise une jeune Andalouse, échange avec elle un rapide signe prometteur et cherche aussitôt à la revoir. Mais il n'apprend guère plus que son prénom. Il se renseigne alors auprès de son ami don Mateo qui sursaute à l'évocation de Concha, et se décide, afin de le mettre en garde, à lui faire le récit de sa douloureuse aventure avec la jeune femme dont il fut le pantin. Paru en 1898, plusieurs fois porté à l'écran, en particulier par Buñuel dans Cet obscur objet du désir, le roman espagnol de Pierre Louÿs n'est pas seulement l'illustration de l'esclavage de la passion. C'est aussi un récit dont la souveraineté de la langue, l'efficacité dramatique et la puissance d'émotion maintiennent de bout en bout le lecteur en alerte - un roman où le tumulte résonne de page en page.
Démétrios est sculpteur, séducteur, blasé. Chrysis est courtisane, séductrice en chasse. Le sculpteur devient le jouet de la courtisane.
1892, Pierre Louÿs, alors jeune poète, entreprend de collectionner des photographies érotiques et pornographiques. Méticuleux, il juge indispensable de mettre en fiches tout ce qui concerne la sexualité et il se consacre à la partie de l'anatomie féminine qui le fascine le plus. Louÿs choisit un album à la reliure assez ordinaire. De sa plume il calligraphie les descriptions des poses, ordonne, découpe, colle et n'oublie pas de signer son oeuvre. Parallèlement, à partir de 1906, il complète cette collection de photos par des écrits rassemblés sous le titre Manuel de Gomorrhe. Si ces textes ont été publiés en 2004, les photographies de Pierre Louÿs demeuraient inédites. À la mort de l'auteur en 1925, l'album est cédé pour quelques francs et passe de main en main, rejoignant même pendant de nombreuses années la collection unique que Michel Simon amasse autour de la pornographie. Pour la première fois, l'album érotique de Pierre Louÿs est publié dans une édition qui met en regard photographies et écrits que le poète consacra à son obsession pour "le cul de la femme".
Voici, sans conteste, le chef-d'oeuvre érotique de Pierre Louÿs, peut-être le chef-d'oeuvre tout court. " La force de ce roman ne vient pas de son éventuelle valeur autobiographique, mais bien de la transgression constante qui s'y manifeste ", écrit Jean-Paul Goujon. " Roman exemplaire, en ce qu'il contient tous les thèmes érotiques chers à l'écrivain, élevés à une singulière puissance. On y retrouve aussi les qualités maîtresses du style de Louÿs : la vivacité des dialogues, la précision du langage, l'ironie de certaines répliques, l'acharnement avec lequel sont sans cesse repris et répétés certains mots obscènes. Pour le reste, ce livre scandaleux constitue la profanation et la dérision la plus totale de cet univers bourgeois auquel appartenait l'auteur "... Nous l'avons fait suivre de Douze douzaines de dialogues, texte rare dont c'est la première édition au format de poche. Ce sera une révélation pour beaucoup. Ainsi que du célèbre Manuel de civilité pour les petites filles.
Le Roi Pausole, souverain débonnaire, indécis et rêveur, mène une vie paisible à la tête de son harem de trois cent soixante-six femmes, jusqu'au jour où sa fille Aline s'enfuit avec une jolie danseuse déguisée en prince charmant.
Accompagné de Giglio, page séducteur, et du Grand-Eunuque Taxis, qui incarne l'ordre moral et cite la Bible à tout propos, Pausole se lance sur les traces de la jeune femme... Ultime roman paru du vivant de Pierre Louÿs, Les Aventures du Roi Pausole (1901) est aussi la plus fantaisiste, la plus malicieuse, la plus drôle de ses ?oeuvres. Raillant tour à tour la bureaucratie, l'autorité injuste et le puritanisme, Louÿs, qui fut l'un des écrivains les plus subversifs de son temps, y propose une vibrante exaltation du plaisir et de la sensualité.
Utopie libertine, conte satirique et récit autobiographique tout à la fois, cet incroyable petit roman fut salué à sa sortie par Alfred Jarry et par Claude Debussy, qui en fit l'éloge : Ça vous a une façon hautaine de garder ses distances, qui me plaît infiniment. C'est surprenant de délicatesse .
Avec Trois filles de leur mère, le Manuel de civilité et les Douze douzains de dialogues, Pybrac compte parmi les plus importants érotiques de Louÿs. Il s'agit d'une parodie des quatrains moralisateurs de Guy du Faur de Pibrac (1529-1586). Chacun commence par ces mots : "Je n'aime pas à voir..." Suit un déluge d'obscénités d'une inventivité apparemment sans limites. On est ici dans la veine humoristique de Louÿs qui, malgré la crudité du propos, ne se départit jamais de la plus grande virtuosité métrique.
De courts échanges hauts en couleur, entre désirs et fantasmes.
POUR UN PUBLIC AVERTI. Sans doute inspiré de Dialogues de courtisanes de Lucien de Samosate, satiriste de l'Antiquité grecque, Douze douzaines de dialogues est un recueil de courts textes érotiques, écrits entre 1894 et 1899 et parus pour la première fois en 1927. Au fil des pages le lecteur découvre une déferlante de causeries brèves et osées, ainsi qu'une variété de protagonistes pour le moins impudiques.
Un recueil de dialogues érotiques sous la plume acérée de Pierre Louÿs !
EXTRAIT
- Vous êtes trop gentille, Simone, de me faire partager votre lit... Mais je vais vous scandaliser.
- Comment ça ?
- Je ne peux pas m'endormir sans me... sans me...
- Ha ! vous êtes bien bonne de me le dire ! Moi, je l'aurais fait sans vous l'avouer.
- Ah ! vous aussi ?... Mais moi je fais trembler le lit, vous savez, quand ça vient. Alors je vous ai prévenue... »
À PROPOS DE L'AUTEUR
Pierre Louÿs (1870-1925), né à Gand et mort à Paris, est un poète et romancier français, également illustre sous les noms de plume Chrysis, Peter Lewys et Pibrac. Il fonde en 1891 la revue littéraire La Conque, où sont publiées les oeuvres d'auteurs parnassiens et symbolistes, parmi lesquels Mallarmé, Moréas, Verlaine ou encore Leconte de Lisle. Outre Aphrodite, La Femme et le pantin ou encore Les Aventures du Roi Pausole, Pierre Louÿs a rédigé de nombreux romans érotiques, peu à peu révélés à titre posthume.
À PROPOS DE LA COLLECTION
Retrouvez les plus grands noms de la littérature érotique dans notre collection Grands classiques érotiques.
Autrefois poussés à la clandestinité et relégués dans « l'Enfer des bibliothèques », les auteurs de ces oeuvres incontournables du genre sont aujourd'hui reconnus mondialement.
Du Marquis de Sade à Alphonse Momas et ses multiples pseudonymes, en passant par le lyrique Alfred de Musset ou la féministe Renée Dunan, les Grands classiques érotiques proposent un catalogue complet et varié qui contentera tant les novices que les connaisseurs.
Le personnage féminin qui occupe la première place dans le roman qu'on va feuilleter est une courtisane antique, mais, que le lecteur se rassure : elle ne se convertira pas.
Elle ne sera aimée ni par un moine, ni par un prophète, ni par un Dieu. Dans la littérature actuelle, c'est une originalité.
Courtisane, elle le sera avec la franchise, l'ardeur et aussi la fierté de tout être humain qui a vocation et qui tient dans la société une place librement choisie ; elle aura l'ambition de s'élever au plus haut point ; elle n'imaginera même pas que sa vie ait besoin d'excuse ou de mystère : ceci demande à être expliqué.
Jusqu'à ce jour, les écrivains modernes qui se sont adressés à un public moins prévenu que celui des jeunes filles et des jeunes normaliens ont usé d'un stratagème laborieux dont l'hypocrisie me déplaît: "J'ai peint la volupté telle qu'elle est, disent-ils, afin d'exalter la vertu". En tête d'un roman dont l'intrigue se déroule à Alexandrie, je me refuse absolument à commettre cet anachronisme.
Une romance sulfureuse dans la torpeur de l'Andalousie...
POUR UN PUBLIC AVERTI. En Andalousie, au carnaval de Séville, le jeune français André Stévénol rencontre une belle fille, Concha Perez, dont il s'entiche rapidement et obtient un rendez-vous. Entre-temps, André rend visite à un de ses amis, Don Mateo, qui le met en garde et lui raconte sa propre aventure malheureuse avec la perfide Concha. Cependant, l'appel du désir sera plus fort et le jeune homme va tenter le diable...
La femme fatale du roman inspirera un grand nombre de cinéastes : Jacques de Baroncelli en 1928, Joseph von Sternberg - avec Marlène Dietrich - en 1935, Julien Duvivier avec Brigitte Bardot en 1959, Luis Buñuel en 1977 avec Carole Bouquet et Fernando Rey.
Publié en 1898, ce roman érotique est devenu un classique du genre et le chef-d'oeuvre de Pierre Louÿs.
EXTRAIT
À la fin, contraint de demeurer et cependant incapable de se taire plus longtemps, il fit preuve d'une jeunesse peut-être un peu récente en tenant à son hôte ce discours imprévu :
- Don Mateo, vous avez toujours été pour moi un homme d'excellent conseil. Voulez-vous me permettre de vous confier un secret et de vous demander un avis ?
- Tout à votre disposition, dit à l'espagnole Mateo en se levant de table pour passer au fumoir.
- Eh bien... voici... c'est une question... balbutia André. Vraiment à tout autre qu'à vous je ne la poserais pas... Connaissez-vous une Sévillane qui s'appelle doña Concepcion Garcia ?
Mateo bondit :
« Concepcion Garcia ! Concepcion Garcia ! Mais laquelle ? Expliquez-vous ! il y a vingt mille Concepcion Garcia en Espagne ! C'est un nom aussi commun que chez vous Jeanne Duval ou Marie Lambert. Pour l'amour de Dieu, dites-moi son nom de jeune fille. Est-ce P... Perez, dites-moi ? Est-ce Perez ? Concha Perez ? Mais parlez donc ! »
André, complètement bouleversé par cette émotion soudaine, eut un instant le pressentiment qu'il valait mieux ne pas dire la vérité ; mais il parla plus vite qu'il ne l'eût voulu, et, vivement, répondit :
« Oui. »
À PROPOS DE L'AUTEUR
Pierre Louÿs (1870-1925), né à Gand et mort à Paris, est un poète et romancier français, également illustre sous les noms de plume Chrysis, Peter Lewys et Pibrac. Il fonde en 1891 la revue littéraire La Conque, où sont publiées les oeuvres d'auteurs parnassiens et symbolistes, parmi lesquels Mallarmé, Moréas, Verlaine ou encore Leconte de Lisle. Outre Aphrodite, La Femme et le pantin ou encore Les Aventures du Roi Pausole, Pierre Louÿs a rédigé de nombreux romans érotiques, peu à peu révélés à titre posthume.
À PROPOS DE LA COLLECTION
Retrouvez les plus grands noms de la littérature érotique dans notre collection Grands classiques érotiques.
Autrefois poussés à la clandestinité et relégués dans « l'Enfer des bibliothèques », les auteurs de ces oeuvres incontournables du genre sont aujourd'hui reconnus mondialement.
Du Marquis de Sade à Alphonse Momas et ses multiples pseudonymes, en passant par le lyrique Alfred de Musset ou la féministe Renée Dunan, les Grands classiques érotiques proposent un catalogue complet et varié qui contentera tant les novices que les connaisseurs.
Un ouvrage érotique résolument drôle qui rassemble poèmes libertins et anecdotes en compagnie des filles de joie.
POUR UN PUBLIC AVERTI. Dans les Sonnets libertins, Pierre Louÿs chante le corps de la femme, ou plutôt certaines parties, chacune pouvant devenir source de plaisir. S'ensuit Enculées - Journal érotique, où, dans un style concis et incisif, le poète cède en quelque sorte la place au scientifique, puisqu'il recense ses expériences sensuelles avec des filles de joie rencontrées dans les bordels de France.
Louÿs reste un grand artiste de la langue française qui mêle avec maestria grivoiserie et élégance.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Pierre Louÿs (1870-1925), né à Gand et mort à Paris, est un poète et romancier français, également illustre sous les noms de plume Chrysis, Peter Lewys et Pibrac. Il fonde en 1891 la revue littéraire La Conque, où sont publiées les oeuvres d'auteurs parnassiens et symbolistes, parmi lesquels Mallarmé, Moréas, Verlaine ou encore Leconte de Lisle. Outre Aphrodite, La Femme et le pantin ou encore Les Aventures du Roi Pausole, Pierre Louÿs a rédigé de nombreux romans érotiques, peu à peu révélés à titre posthume.
À PROPOS DE LA COLLECTION
Retrouvez les plus grands noms de la littérature érotique dans notre collection Grands classiques érotiques.
Autrefois poussés à la clandestinité et relégués dans « l'Enfer des bibliothèques », les auteurs de ces oeuvres incontournables du genre sont aujourd'hui reconnus mondialement.
Du Marquis de Sade à Alphonse Momas et ses multiples pseudonymes, en passant par le lyrique Alfred de Musset ou la féministe Renée Dunan, les Grands classiques érotiques proposent un catalogue complet et varié qui contentera tant les novices que les connaisseurs.
BnF collection ebooks - "Dans les jardins verts de la blanche Éphèse, nous étions deux jeunes apprentis avec le vieillard Bryaxis. Lui, venait de s'asseoir dans un siège de pierre aussi pâle que son visage. Il ne parlait oint. Il grattait la terre du bout de son bâton usé."BnF collection ebooks a pour vocation de faire découvrir en version numérique des textes classiques essentiels dans leur édition la plus remarquable, des perles méconnues de la littérature ou des auteurs souvent injustement oubliés. Tous les genres y sont représentés : morceaux choisis de la littérature, y compris romans policiers, romans noirs mais aussi livres d'histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou sélections pour la jeunesse.
Croyez-vous donc que l'Amour s'adresse à quelqu'un ? Est-ce que le printemps de ce parc est fait pour le jardinier qui l'arrose ? Est-ce que cet homme qui passe est né pour cette fille qui lui parle en extase, et s' il n'existait pas, n'aurait-elle pas aimé ? Vous ne savez pas ce que c'est que l'Amour et vous croyez lui échapper quand il vous tient tout entière.
Les deux textes présentés ici, quoique totalement différents, sont d'un grand intérêt. L'Ile aux dames est le projet, en partie rédigé, d'un roman probablement resté inachevé, et qui aurait représenté apparemment le monde idéal selon Pierre Louÿs, un monde tout entier gouverné par la sexualité. Le Manuel de Gomorrhe est à l'opposé la notation médicale et réaliste de beaucoup de filles que Pierre Louÿs a connu intimement de cette façon. Tout y est : l'apparence physique, les manières d'être, la difficulté ou l'enthousiasme avec lesquelles l'acte s'accomplit. Une étrange fascination naît de l'opposition de ces deux textes, publiés séparément dans les quinze dernières années à tirage très limité, et depuis longtemps disparus du commerce...
L'éducation des jeunes filles est une affaire importante à confier à des praticiens expérimentés. (Préface Michel Baglin)
Du bon usage d'un col de cygne lubrique par une nymphe accueillante.
Classic French erotica by the extremely prolific Louys. Susan Sontag, so recently deceased, described this book as "one of the handful of erotic works that achieve true literary status." The She-Devils is the story of a young man who one day finds himself in the company of a family of whores, mother and three daughters, each of the younger ones more decadent than the last. Oft-reprinted work first translated in 1958 by the Ophelia Press.
J'avais dix-sept ans. En une demi-heure, moi qui ne savais rien des réalités, j'avais tout appris d'elles, tous les secrets de la vie, de l'amour et de la mort ; et ce que les romans appellent le désir ! et ce que c'est qu'un homme amoureux ! et ce que c'est aussi qu'un homme mort.
Trois filles de leur mère
Pierre Louÿs
Trois filles de leur mère est un roman pornographique rédigé par Pierre Louÿs vers 1910 et publié sous le manteau en 1926. Inspiré, selon la légende, par les rapports de l'écrivain à la femme de José-Maria de Heredia et ses trois filles (dont la plus jeune, Louise, avait été mariée à Louÿs) aux moeurs réputées alors assez libres, il présente les aventures d'un jeune homme de vingt ans, « X... », qu'une prostituée de trente-six ans, Teresa, et ses trois filles, Mauricette, quatorze ans et demi, Lili, dix ans, et Charlotte, vingt ans, visitent à tour de rôle, avant qu'ils ne se livrent tous ensemble à une grande mise en scène de jeux obscènes. Dans son "Avis à la lectrice", Louÿs souligne ainsi la véracité de ses propos : « Ce petit livre n'est pas un roman. C'est une histoire vraie jusqu'aux moindres détails. Je n'ai rien changé, ni le portrait de la mère et des trois jeunes filles, ni leurs âges, ni les circonstances »1. Néanmoins, au-delà de son éventuelle valeur autobiographique, l'ouvrage tire sa puissance, rehaussée par la qualité des dialogues, de sa force de transgression et de profanation de l'univers bourgeois auquel appartenait l'auteur. Source Wikipédia.
D'autres ouvrages de cette collection vous attendent. Tapez "Le divin abricot" dans la zone de recherche de votre libraire virtuel.
Les classiques de Nisha vous proposent les références indispensables de la littérature érotique et pornographique. Retrouvez des dizaines d'autres titres sur editionsopportun.com !
Pierre Félix Louis, dit Pierre Louÿs, Chrysis, Peter Lewys ou encore Pibrac est poète et romancier français du XIXe - XXe siècle. Contemporain de Mallarmé, Verlaine, Valéry ou André Gide (dont il est proche), il fonde une revue littéraire et rejoint le Parnasse. Il aime écrire dans son cabinet des oeuvres impubliables ou jouer au faussaire en écrivant une fausse traduction des poèmes de Sappho.
Le Manuel de civilités pour les petites filles à l'usage des maisons d'éducation est une parodie de ce type d'ouvrage, où Pierre Louÿs déchaîne une attaque contre le puritanisme et l'hypocrisie bourgeoise de la Belle Époque, tout en conseils crus, conventions ironiques, rappels de conduite irrévérencieux. L'humour naît du décalage et de l'outrage ; c'est décapant !
Les détestations jubilatoires de Pierre Louÿs déguisé en Père-la-morale...
Je n'aime pas qu'Agnès prenne pour concubine
Sa bonne aux cheveux noirs, gougnotte s'il en fut,
Qui lui plante sa langue au cul comme une pine
Et qui lui frotte au nez son derrière touffu.
Je n'aime pas à voir la belle Bordelaise
Dont la bouche à moustache est un con malgré lui.
Même quand elle suce on dirait qu'elle baise
Et pour peu qu'elle bave on croit qu'elle a joui.
L'anaphore, cette figure de rhétorique répétant ad libitum, à satiété : « Je n'aime pas... », en tête des quatrains de sa litanie d'exécration Pybrac, ne trompe bien sûr personne, car cet antiphraseur ironique, ici génial au demeurant, aime, oui, il aime, il adore, on peut l'affirmer car son oeuvre en fait foi, il raffole, il savoure, il jubile, il salive, il bave de jouissance non contenue, il révère, il vénère tout ce qu'il dénonce avec cette gourmandise sensuelle de voyeur de situations scabreuses. (extrait de la préface de Jacques-Henri Denaud)