Le Tokyo-Montana Express, conçu et piloté par Richard Brautigan, fait la navette entre le Montana, où il vivait, et le Japon, pays dont il était tombé amoureux. Au long des quelque 130 stations qui jalonnent son imprévisible itinéraire, on trouvera des restaurants où toutes les serveuses ont la même tête?; d'autres désespérément vides?; un taxi rempli de carpes?; le plus grand film érotique du monde?; et la plus petite tempête de neige jamais observée depuis l'invention du bulletin météo.
Flânerie dans les mots et les paysages, invitation à regarder le monde d'un oeil neuf, attentif à la beauté de ses plus infimes et improbables détails, Tokyo-Montana Express est l'une des oeuvres de Brautigan dans lesquelles il livre le plus de lui-même, tout en laissant libre cours à la fécondité de son imagination à nulle autre pareille.
San Francisco, 1942. Card est un détective privé dont les affaires ne marchent pas très fort. Et pour cause : au lieu de s'occuper de la sordide histoire de cadavre volé dans laquelle l'a embarqué une femme mystérieuse (et fatale, comme il se doit), ou de trouver une nouvelle secrétaire après que la précédente a claqué la porte, Card passe son temps à rêver. En imagination, le voici qui se transporte dans le temps et l'espace à Babylone, où il devient le fin limier le plus célèbre et adulé de la cité antique.
Détournement jubilatoire des codes du polar, portrait hilarant et poignant d'un homme pour qui la vie est littéralement un songe, Un privé à Babylone est l'un des joyaux de l'oeuvre de Richard Brautigan, et sans doute l'un des romans les plus personnels de cet écrivain culte, devenu le saint patron littéraire de tous ceux qui tournent le dos au monde pour mieux le réenchanter par la fantaisie et la poésie.
Est-ce un lieu ? Le nom d'un personnage cul-de-jatte ? Un cours d'eau ? Une librairie ? Un hôtel ? Un slogan politique ? Ou encore, tout simplement, un poisson ? La « truite » de Richard Brautigan est un peu tout cela, et plus encore ; métaphore aussi enchanteresse qu'incongrue d'une Amérique rêvée et réinventée de fond en comble par Brautigan à l'orée de l'âge beat, c'est surtout son chef-d'oeuvre, le livre qui lui conféra du jour au lendemain une gloire à ce jour jamais démentie.
Livre totem, qui de génération en génération aura toujours trouvé sa place sur les chevets des amoureux de la littérature la plus libre et poétique, La Pêche à la truite en Amérique, auquel répond Sucre de pastèque comme une sorte de face B plus satirique, est un émerveillement inépuisable.
Le monde de Richard Brautigan est peuplé d'antihéros maladroits, d'oncles menteurs, d'après-midi de pêche à la truite, de méditations au bord de la rivière Long Tom, de parties de chasse en Oregon qui virent au tragique ou d'adolescents qui menacent de devenir de « dangereux criminels » s'ils n'obtiennent pas une nouvelle télévision... C'est l'Amérique du drame privé, de la catastrophe ordinaire racontée à travers ces récits très personnels et teintés d'humour.
La Vengeance de la pelouse est aussi une plongée dans la période californienne de la vie de l'auteur, sans doute la figure la plus étrange et excentrique de la Beat Generation : on y aperçoit son sourire malicieux, sa mélancolie rieuse, son regard à la fois tendre et moqueur sur son époque.
OEUVRE POETIQUE COMPLETE DU « DERNIER DES BEATS »
« Mes deux meilleurs amis ont toujours été Richard Brautigan et Tom Mc Guane. » Jim Harrison
« Ce n'est pas tous les jours qu'on dégote un trésor pareil. Sometimes, I love America, et voilà. » Frédéric Beigbeder
« Découvrir sur une table de librairie un livre de Brautigan qu'on n'a pas lu, quand on aime Brautigan, c'est toujours du grand amour. » Philippe Jaenada, ELLE
« Richard Brautigan a traversé la littérature américaine comme un météore. » Martine Laval, Télérama
L'édition bilingue tant attendue des oeuvres poétiques complètes de Richard Brautigan, avec de nombreux inédits.
Richard Brautigan est l'un des plus grands auteurs américains du XXe siècle. Membre de la Beat Generation et des mouvements de la contre-culture, il est l'auteur du roman culte La Pêche à la truite en Amérique, (Christian Bourgois et 10/18) mais également du Général su- diste de Big Sur, Retombées de sombrero, Un privé à Babylone (Christian Bourgois et 10/18) et d'un grand nombre de poèmes dont trois recueils furent édités au Castor Astral : Il pleut en amour, Journal japonais et Pourquoi les poètes inconnus restent inconnus.