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Littérature
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écrits fantômes : lettres de suicides (1700-1948)
Vincent Platini
- Gallimard
- Verticales
- 12 Octobre 2023
- 9782073036032
Après plus de quatre ans de recherche dans divers fonds d'archives en France, Vincent Platini a sélectionné 220 lettres de suicides composées par 171 personnes ayant mis fin à leurs jours, ou tenté de le faire, entre 1700 et 1948. Avec cet ouvrage pionnier, il s'agit de montrer comment des inconnu·es ont pris la plume pour intégrer un ultime message à la mise en scène de leur suicide et donner une esthétique à leurs derniers instants.
Selon dix cercles thématiques, le recueil présente les circonstances de ces actes et les données historiques qui s'y rapportent. Il donne aussi à voir la matière des lettres, leur corps, leurs accents. Ces papiers raturés ne sont ni de belles missives ni le témoignage de vies héroïques. Ils témoignent de morts minuscules. Rien d'indécent, ni de sordide. Des écrits fragiles, fantômes, chargés de puissance. -
Krimi ; une anthologie du récit policier sous le troisième reich
Vincent Platini
- Éditions Anacharsis
- FICTIONS
- 20 Janvier 2016
- 9791027901418
Le roman policier allemand - ou Krimi - était prolifique sous le Troisième Reich. Longtemps dédaigné par les autorités, il recueillit des auteurs indociles et prit en charge la critique que la « haute » culture n'assumait plus.
Mais la censure se faisant de plus en plus pressante, et le régime cherchant à imposer le « bon roman policier allemand », les auteurs durent s'acclimater de diverses manières aux injonctions officielles.
Inédite en Allemagne même, cette anthologie se fait l'écho des disparités d'une littérature sous contrainte.
Si quelques écrivains vantent la police du Reich ou se conforment à l'idéologie nazie, d'autres trompent la censure en situant leurs intrigues hors des frontières nationales, ou en imaginant des confessions ironiques du criminel : car au fond, qu'est-ce que le crime et la justice dans une dictature ? Littérature populaire, le Krimi fait ainsi entendre une autre voix de l'Allemagne. Et s'il reflète le pouvoir policier au quotidien, il esquisse aussi un portrait du petit peuple et de la pègre - réelle ou fantasmée.