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alain leygonie
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Dans les solitudes d'un pensionnat de province, un jeune collégien découvre qu'il est habité par une idée. Peu à peu, l'Idée dérive vers la pathologie : le narrateur est-il guetté par la folie, le démon ? S'agit-il de l'éveil des sens ? Ou de la révélation divine ? Puis la perception de son propre corps se métamorphose. L'adolescent devient étranger à lui-même et aux autres. Pour échapper à l'Idée, il retournera dans son village et retrouvera l'amour de Laure, la fille du châtelain. Avec une précision clinique hallucinante, Alain Leygonie nous décrit une nausée moderne, la confrontation de l'enfance et de l'univers adulte.
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Ça s'est passé très vite. La rencontre dans un train. Le moment où, au cinéma, ils se sont pris la main et où il a cru rajeunir de mille ans. Les jeux interdits, éblouissants. Les promenades en Espagne, les nuits, les rires, le bonheur. Et puis, très vite aussi, le commencement de la fin. La torture, que l'on nomme le chagrin, avant le dernier rendez-vous. L'appréhension du vide, la peur qu'elle ne s'en aille. La peur aussi, peut-être, de la vérité. Celle, cruelle, de l'âge qui écartèle. Sur le thème éternel de la passion entre une jeune fille et un homme mûr, Alain Leygonie compose un bref récit d'une élégance et d'une émotion extrêmes, évoquant avec justesse et pudeur la fragilité des sentiments amoureux, l'impossible capture de la beauté, le vertige du temps qui passe.
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Le langage est le seul outil que nous possédions pour décrire les odeurs. Impossible de les sculpter, de le mettre en musique, de les dessiner, de les peindre ou de les photographier.
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"Sa vente m'a arraché le coeur. D'elle, il ne me reste plus guère que quelques meubles, le souvenir du grondement du lourd portail de fer de l'entrée, de l'heure qui sonne au clocher de l'église et du cri ardent des martinets, à la belle saison. Je croyais être tout ce que j'ai vécu loin du pays natal, mes voyages, mes rencontres, mes amours, les différents lieux où j'ai vécu, les métiers que j'ai faits, les livres que j'ai lus, ceux que j'ai écrits, et voici tout à coup que je ne suis plus qu'une maison..."
Avec ce récit aux accents mélancoliques, Alain Leygonie nous plonge dans l'atmosphère poétique d'une maison de famille, au nord du Quercy, où sa famille était installée depuis le XVIIIe siècle.