Elles se sont rencontrées dans les années 1960 et ne se sont plus jamais quittées : tout le monde les appelle "les Suprêmes", en hommage au célèbre groupe des années 1970. Complices dans le bonheur comme dans l'adversité, ces trois irrésistibles "quinquas" afro-américaines aussi puissantes que fragiles ont fait d'un des restaurants de leur petite ville de l'Indiana longtemps marquée par la ségrégation leur quartier général où, tous les dimanches, entre commérages et confidences, rire et larmes, elles élaborent leurs stratégies de survie et se gavent de poulet frit. Rendez-vous avec vos futures meilleures amies...
Jake, une jeune Australienne, s'est exilée sur une île britannique où elle s'occupe seule d'un élevage de moutons. Le jour où plusieurs de ses bêtes sont sauvagement mutilées et saignées, la police locale ne semble pas prendre sa plainte au sérieux. Pourtant, Jake se sent menacée. Ce passé violent et douloureux qu'elle pensait avoir laissé derrière elle en fuyant l'Australie l'aurait-il rattrapé ? Cet époustouflant thriller littéraire confirme tout le talent d'Evie Wyld. En 2013, la prestigieuse revue Granta l'a sélectionnée parmi les vingt meilleurs jeunes auteurs de sa génération.
Les lecteurs familiers de l'univers de Yôko Ogawa retrouveront dans ce recueil les thèmes qui lui sont chers : le monde très privé des enfants et des vieillards quand il s'agit entre eux de transmission et de confiance. Les vibrations des mélodies n'existant que par-delà le silence, l'hyperacousie quand s'avance alentour le bruit cristallin d'un poisson qui saute, l'effacement d'un temps que seul l'amoncellement d'objets semble pouvoir réanimer. L'attirance gourmande et dangereuse pour les aliments sucrés, la présence rassurante des animaux, et d'autres encore.
Pour ne pas perdre le nord (minuscule en général, majuscule quand il s'agit de la région d'un pays) ; pour ne pas donner du mister (Mr) à monsieur (M.) ni de trait d'union à saint Jacques, sauf quand c'est le nom d'une église ( Saint-Jacques-de-Compostelle); pour distinguer le Premier ministre du président de la République, même si l'un rêve toujours d'être l'autre; pour laisser leur minuscule au roi et à l'empereur sauf en cas de mégalomanie (Napoléon); pour ne pas écrire 1ère mais 1re; pour conserver l'accent sur les capitales, donc la lisibilité d'un texte en dépit de toutes les paresses et de toutes les pressions numériques... bref,pour ne pas se perdre, un seul fil d'Ariane, le Lexique des règles typographiques. C'est la bible de tous les académiciens quand ils rédigent le Dictionnaire, la règle du jeu de la langue française. Le jeu en vaut la chandelle.
Février 1985, Tokyo, une jeune femme court dans les rues, un bébé dans les bras, qu'elle vient de kidnapper, sans préméditation. Elle court, l'enfant ne pleure pas, la scène n'est pas alarmante, une mère semble en retard quelque part dans la ville. Deux années de cavale s'ouvrent ce jour-là, deux années de fuite et d'effacement. Une relation fascinante entre une femme et un bébé que la peur et l'instabilité ne fragilisent pas.
Le Septième Jour propose une méditation sur le destin et sur le sens de la mort en même temps qu'une critique sociale et politique de la Chine d'aujourd'hui. Où en plus de l'humour, de l'émotion et de l'aisance narrative déjà à l'oeuvre dans les précédents ouvrages de Yu Hua, émerge une véritable poésie onirique qui transporte le lecteur dans un univers d'une beauté prégnante.
Voir Yu Hua présente "Le septième jour"
Qu'est-ce qui a bien pu pousser Hilde, poétesse dans l'âme et spécialiste de la langue tchouktche, à assassiner son mari Walter, atteint d'une tumeur au cerveau, d'un coup de hache dans son sommeil, la nuit du Nouvel An ? Dans ce court roman à la fois drôle et désespéré, conte cruel et affûté, les morts scrutent depuis l'au-delà leurs anciens voisins, amis ou parents du village, cherchent à résoudre l'énigme de leurs existences, et c'est l'humanité entière qui semble se refléter dans ce microcosme sans échappatoire.
Dans une ferme isolée du Kentucky, quelques années avant la guerre civile, une femme blanche et deux jeunes esclaves noires se livrent à une surenchère de violence autour du cadavre décomposé du tyran domestique qui exerçait sur elles son abominable férule. Écrit après la première élection de Barack Obama, ce récit d'une rare intensité sur la sauvagerie des rapports de force tels que le racisme les a durablement instaurés aux États-Unis constitue une impressionnante plongée dans l'inconscient d'une Amérique profonde étrangement sous-représenté dans la fiction américaine contemporaine.
Du jour au lendemain, Elyria quitte tout. Direction la Nouvelle-Zélande, et la chambre d'amis vaguement offerte par un vieux poète reclus, rencontré lors d'une soirée littéraire à New York. Course poursuite intime sur fond de bout du monde, le récit de cette fugue mal barrée est celui de la douloureuse déception d'être soi et d'une tentative méfiante de renouer avec la vie, le monde, les autres. Premier roman diablement séduisant, porté par une voix d'une originalité radicale, Personne ne disparaît est un précipité d'inespoir et d'inadaptation aussi déchirant que - divine surprise - drôle.
Avant de mourir, Alexandre le Grand raconte quelques bribes de sa vie de chef de guerre et de conquérant, notamment sa rencontre avec le tigre bleu de l'Euphrate, après lequel il a couru jusqu'en Inde.
1 homme / 1 h
Dans le milieu hospitalier, entre service d'anesthésiologie et de psychothérapie, Allard Schuurman, un étudiant en médecine, va se trouver au coeur d'un drame familial qui finira par lui être fatal.
Textes et entretiens sont réunis ici par Geroges Banu pour mettre en lumière et retracer de la façon la plus exhaustive qui soit le travail, considérabe et majeur dans la scène contemporaine mondiale, de Thomas Ostermeier - un des plus grand metteur en scène de sa génération.
Dans ces essais marquants, W. G. Sebald parle d'une façon inédite de neuf grandes personnalités de la littérature autrichienne, parmi lesquels Schnitzler, Kafka, Canetti, Bernhard, Handke... Il place au centre de ses études la condition psychique de l'écrivain, mais aussi ses souffrances liées aux faits politiques de son époque, et s'interroge : "Ceux qui se donnent la peine de décrire le malheur ne témoignent-ils pas de son possible surpassement ?"
Dans le parc d'Ueno à Tokyo, un homme âgé s'est installé. Comme les autres sans logis il a construit une cabane de bâches et de planches. Il écoute la beauté et la misère mêlées. Mais les opérations spéciales de nettoyage sont de plus en plus nombreuses, et il faut sans attendre effacer toutes traces de campement, et disparaître. Alors qu'un matin le vieil ouvrier semble n'en plus pouvoir, alors qu'il s'apprête à convoquer la mort, une première vague déferle sur son village, dans la région de Fukushima. Un très beau roman sur le Japon d'aujourd'hui, celui des perdants de l'histoire, ceux qui doivent s'effacer, à l'approche des J.O. de 2020, ou peut-être depuis toujours...
En 1992, lorsque la guerre éclate en Bosnie, l'étudiant poète Teodor Ceric quitte Sarajevo. Pendant sept ans, il voyage à travers l'Europe, et au fil de son exil, il découvre des jardins souvent méconnus à la marge, nés des rêves de leurs singuliers créateurs. Du jardin de Beckett, en Seine-et-Marne, au parc paysager de Painshill, près de Londres, Ceric raconte ces lieux et en révèle la dimension poétique et existentielle. Marco Martella, découvreur du Jardin perdu de Jorn de Précy (prix Saint-Fiacre, prix P. J. Redouté, prix Versailles Lire au Jardin, premio Ceppo, prix Tortoni) a réuni et préfacé les textes de Ceric.
Byung-Chul Han est un philosophe célèbre en Allemagne, et son travail commence à être connu en France. Il pratique une philosophie en prise directe sur le réel immédiat. Il se penche ici, en une réflexion aussi éclairante que rigoureuse, sur notre mode de vie actuel, imprégné peut-être plus encore que nous ne l'imaginons de numérique, de virtuel et d'une "communication dépourvue de regards". Un livre majeur pour "penser" nos vies enivrées des potentialités du numérique sans que l'on mesure les risques qu'elles soulèvent.
Le poète Mahmoud Darwich a donné une longue interview à la journaliste Ivana Marchalian, lui demandant expressément de la publier cinq ans après sa mort. La promesse a bien été tenue par la journaliste qui nous livre, dans un récit intimiste, les écrits à travers lesquels se dévoile le regard rétrospectif du poète sur sa vie et son oeuvre.
Mission : Un missionnaire belge en Afrique raconte sa vie, parle, non sans humour, de son réel désir d'améliorer le sort des habitants qu'il côtoie, loin des discours du Vatican. Mais le retour de la guerre et de la haine, malgré ses efforts, crée une confusion spirituelle dans l'esprit de cet homme pieux. L'Âme des termites : Un cours sur les termites, par un biologiste expatrié au Congo, est le prétexte à une confession sur une histoire d'amour adultère.
Constantin Stanislavski (1863-1938) est le célèbre auteur d'une théorie de la mise en scène comme direction d'acteur que l'on appelle "système de Stanislavski". Stéphane Poliakov introduit et présente ici les recherches de ce grand homme de théâtre à travers des traductions inédites.
Les vestiges d'une lointaine enfance, les inoubliables moments vécus auprès d'une grand-mère conteuse, la maladie d'une chienne ou le dernier voyage avec un ami condamné : telles sont les étapes du cheminement libre de ce texte qui épouse les méandres de la mémoire tout en distillant de précieuses réflexions existentielles. Récit de voyage dans les lointaines contrées du passé, cette oeuvre lumineuse, habitée, profonde, est le pendant méditatif du roman picaresque autobiographique Pourquoi je suis devenu écrivain (2013).
Les cinq personnages de cette pièce, Paul, Antoine, Linda, Henri et Marie sont tels des bêtes de laboratoires, les victimes choisies par Jean-Claude Grumberg, qui vont être surpris par l'infidélité.
Préfigurant l'oeuvre d'un des plus grands poètes américains, voici six nouvelles de Walt Whitman, inédites en France et demeurées dans l'ombre jusqu'en 1927. Elles illustrent certains aspects de l'Amérique des années 1840 et comportent quelques gros plans sur des faits de société, mais sont aussi le reflet d'une période de la vie de Whitman, où, contraint d'abandonner New York pour Long Island, il exerça la charge d'instituteur itinérant pendant cinq ans.
Exemplaires de l'esthétique littéraire américaine du XIXe siècle, elles annoncent la thématique et le style de Feuilles d'Herbe, publié dix ans plus tard.
Hetero : Des hommes recherchent un modèle de couple parental. Un pamphlet féministe, drôle, plaisant et cynique, paradoxalement mené par des hommes.
5 hommes / durée : 1h
Ma forêt fantôme : Un frère et une soeur au crépuscule de leur vie apprennent à faire le deuil, l'un de son compagnon mort du sida, l'autre de son époux tant aimé.
4 hommes, 1 femme, 3 personnages indifférenciés / durée : 1h
"Débrayage" : Dans une société ravagée par le chômage, dominée par l'argent et le statut social, ces séquences mettent en scène des individus prêts à tout pour ne pas perdre leur emploi, ou ne pas en retrouver - en tout cas pour survivre à tout prix dans cette jungle moderne. "Beyrouth Hotel" : Un auteur dramatique attend dans un hôtel de la capitale libanaise des nouvelles d'un metteur en scène. Entre deux appels au répondeur de son ex-femme, il parle avec la réceptionniste.