Dans une Amérique au bord du chaos politique et climatique, un père embarque son jeune fils souffrant de troubles du comportement dans une sidérante expérience neuroscientifique. Richard Powers signe un nouveau grand roman questionnant notre place dans le monde et nous amenant à reconsidérer nos liens avec le vivant.
Une histoire d'amour magnifique, celle d'un jeune homme pour une femme d'âge mûr qui éclaire et modifie son regard sur le sens de la vie. Un livre où la littérature, premier amour de ce garçon, devient vitale. Car dans une ville où règne l'effroi, seul l'imaginaire sauve de l'enfermement...
Melchior, un policier au nom de roi mage, ex-repris de justice et fils d'une prostituée, qui a fait des Misérables de Victor Hugo son vade-mecum vital, mène l'enquête sur les terres de l'Ebre, à l'extrême sud de la Catalogne. Mais ici plus qu'ailleurs "tôt ou tard, tout s'explique par la guerre" et il devra faire sien le dilemme de Jean Valjean : "Rester dans le paradis, et y devenir démon, rentrer dans l'enfer, et y devenir ange !".
Dans une Afrique encore traversée de magie et de superstition, l'épopée tragique d'un enfant soldat, victime et bourreau, innocent et coupable. Après l'enfer de Nazino et la Russie stalinienne de "Toutes les vagues de l'océan", Victor del Árbol nous plonge dans les ténèbres du coeur de Joseph Kony, le Sorcier du Nil.
Ce roman de l'auteure des Mémoires d'un chat suit le trajet de la ligne Imazu de la compagnie de chemin de fer privée Hankyû. Organisé en deux parties de huit chapitres chacune (comme les huit arrêts du train), il se déroule au printemps dans le sens Takarazuka-Nishinomiya, et en automne pour le retour. À chaque arrêt, de nouveaux passagers montent, se parlent, s'observent. Et, d'un trajet à l'autre comme d'une saison à l'autre, le lecteur se fait l'observateur des paysages changeants, des multiples trajectoires de la vie et surtout de l'évolution de chacun des personnages montés à bord.
Un changement dans la vie de Satoru fait qu'il doit se séparer de Nana, son chat adoré. Débute alors une série de voyages chez des amis d'enfance, aux quatre coins du Japon, pour lui trouver un nouveau foyer. Mais le rusé matou, narrateur de ce savoureux roman, ne l'entend pas de cette oreille : il fera tout pour rester avec Satoru et prolonger l'aventure.
Un architecte qui fuit Constantinople avec les plans d'une bibliothèque inexpugnable, un étrange cavalier qui arrive à convaincre un tout jeune écrivain (accessoirement nommé Miguel de Cervantes) d'écrire un roman inégalable... on retrouve dans ce recueil une atmosphère et des thématiques familières aux lecteurs de Zafón : des écrivains maudits, des bâtisseurs visionnaires, des identités usurpées, une Barcelone gothique et certains des personnages phares de la tétralogie du "Cimetière des livres oubliés", tels Semperé, Andreas Corelli ou David Martin.
Il se dégage de l'ensemble une unité parfaite et un charme profond et envoûtant, dans un halo de mystère (et de vapeur).
Deux copains de fac s'offrent la virée en canoé de leur rêve sur le fleuve Maskwa, au nord du Canada. Bientôt la balade contemplative tourne à la course contre la montre quand l'horizon s'obscurcit du plus dévorant des feux de forêt. Mais dans les bras et sous le règne de dame nature, une menace peut toujours en cacher une autre.
Peter Heller met sa pratique intime de l'aventure, son sens irrésistible du suspense et sa connexion unique aux paysages au service d'une folle et sauvage équipée qui éprouve autant l'amitié sincère de ses personnages que les nerfs du lecteur.
En vacances à Majorque, la fille de Melchor, devenue une adolescente rebelle, est retenue prisonnière dans la villa d'un magnat de la com, réputé pour fournir à ses amis une large palette de "chair fraîche". Javier Cercas disait récemment dans un entretien que "l'antidote à l'injustice, c'est la solidarité et l'amour". Il le démontre ici dans un thriller révolté qui dénonce l'intolérable impunité des puissants et interroge la valeur des héros "ordinaires".
N°1 sur la liste des best-sellers du New York Times. L'auteure de Mille petits riens et d'Une étincelle de vie livre un roman "puissant" (The Washington Post) sur ces choix qui modifient le cours de nos vies. Dawn Edelstein voit sa vie basculer en quelques minutes. Elle est assise à bord d'un avion lorsqu'une annonce retentit dans la cabine : l'appareil doit se poser de toute urgence. Tandis que Dawn se prépare au pire, les pensées virevoltent dans sa tête et contre toute attente, ce n'est pas à son mari qu'elle songe mais à un homme qu'elle n'a pas revu depuis quinze ans... Sortie miraculeusement indemne, elle devra faire face aux questions qu'elle ne s'est jamais réellement posées : à quoi ressemble une vie bien vécue ? Que laissons-nous derrière nous quand nous quittons cette terre ? Faisons-nous des choix... ou bien est-ce nos choix qui font de nous ce que nous sommes ? Et qui serions-nous si nous n'étions pas devenus la personne que nous sommes aujourd'hui ?
Depuis Les Cercueils de zinc et La Supplication, Svetlana Alexievitch est la seule à garder vivante la mémoire de cette tragédie qu'a été l'urss, la seule à écrire la petite histoire d'une grande utopie. Mais elle est avant tout un écrivain, un grand écrivain. Pour ce magnifique requiem, elle invente une forme littéraire polyphonique singulière, qui fait résonner les voix de centaines de témoins brisés.
Lors d'un de ses séjours annuels en Inde, Deen, bientôt sexagénaire, accepte sans enthousiasme de s'intéresser à un personnage folklorique méconnu et de visiter un temple perdu dans la mangrove. Lui qui a plutôt le profil du rat de bibliothèque s'improvise alors baroudeur, loin d'imaginer que cette excursion n'est que le début d'une folle équipée. Lancé sur les traces de cette légende, il voit sa vie bouleversée par d'effarantes péripéties et d'étranges coïncidences. Au point qu'il se met à douter - de lui-même, et de sa lecture du monde. Dans ce formidable roman d'aventures, l'auteur offre une puissante résonance aux enjeux humains et environnementaux de notre temps, et dévoile une vision troublante des affres de nos sociétés figées dans le déni.
La vie de Diana est sur des rails : elle a le petit ami idéal et le job de ses rêves chez Sotheby's. À bientôt trente ans, il ne lui manque plus que la bague au doigt, et elle est presque sûre que Finn va faire sa demande pendant leur escapade aux Galápagos. Mais, réquisitionné à l'hôpital en ce début 2020, il doit rester à New York et insiste pour qu'elle profite de ce paradis sans lui.
C'est donc à contrecoeur qu'elle part - et rien ne se passe comme prévu : bagage perdu, hôtel fermé, wifi inexistant, elle se retrouve coupée du monde et doit sortir de sa zone de confort.
De rencontres en introspection, Diana pourrait bien réaliser que sa vie et son bonheur ne sont pas là où elle le croyait...
Quelques années après un été traumatique, Jack arrive au Kingfisher Lodge comme guide de pêche à la mouche auprès de riches & célèbres qui fuient la réalité morose d'une Amérique covidée dans les paysages sublimes du Colorado. Outre que la rivière fourmille de truites multicolores, Alison K., la cliente qu'on lui confie, est irrésistible. Mais la menace et le danger viennent vite assombrir la parenthèse enchantée.
Dans la droite ligne de "La Rivière", au sommet de son art du détournement des genres littéraires, Peter Heller renouvelle et enrichit encore son inimitable mix de suspense et de poésie.
A la suite d'une catastrophe planétaire, une femme fait l'apprentissage de la solitude et de la peur.
Avant que la lucidité ne le quitte à jamais, un homme écrit à la femme de sa vie, dans le chaos absolu d'une mémoire vacillante, de longs feuillets recto/verso. D'un côté : l'itinéraire d'un enfant sans amour et l'affliction d'un adulte sans dieu, de l'autre : l'histoire du Mal souverain. Confiteor (en latin : je confesse) est une véritable cathédrale profane.
Par un dimanche soir de 2022 où doit se jouer le Super Bowl, cinq amis se sont réunis pour l'occasion alors qu'une catastrophe semble avoir frappé le monde autour d'eux. Toutes les connexions numériques viennent d'être coupées et, dans le huis clos de l'appartement de Manhattan, les mots se mettent à tourner à vide. La vie s'échappe, mais où ? Et le silence s'installe. Jusqu'à quand ? Un roman percutant qui tombe à point nommé et prend la forme d'une saisissante conversation sur notre humanité, orchestrée par l'une des voix les plus éblouissantes et essentielles de la littérature américaine.
Ruth Jefferson est sage-femme depuis plus de vingt ans. C'est une employée modèle. Une collègue accommodante. C'est aussi la seule afro-américaine de son service. Le jour où un couple de suprémacistes blancs demande à ce qu'on lui interdise tout contact avec leur bébé, Ruth est choquée de voir sa hiérarchie accéder à leur requête. Quand le nourrisson décède quelques jours plus tard, c'est elle qui est pointée du doigt. Accusée de meurtre, Ruth va devoir répondre de ses actes devant la justice. Mais sa couleur de peau ne la condamne-t-elle pas d'avance ?
Jackson, Mississippi, 1962. Dans quelques mois, Martin Luther King marchera sur Washington pour défendre les droits civiques. Mais dans le Sud, toutes les familles blanches ont encore une bonne noire, qui a le droit de s'occuper des enfants mais pas d'utiliser les toilettes de la maison. Quand deux domestiques, aidées par une journaliste, décident de raconter leur vie au service des Blancs dans un livre, elles ne se doutent pas que la petite histoire s'apprête à rejoindre la grande, et que leur vie ne sera plus jamais la même. Passionnant de bout en bout, "La Couleur des sentiments" a bouleversé l'Amérique et déjà conquis plus de deux millions de lecteurs, parmi lesquels un certain Steven Spielberg.
En plein coeur du Caire, l'immeuble Yacoubian, véritable personnage principal du roman, est prétexte à raconter tout un pan de l'histoire égyptienne, des années 1930 à nos jours. Porté à l'écran par Marwan Hamed en 2006, ce livre est devenu un phénomène éditorial dans le monde entier.
Préquel de l'oeuvre de Conan Doyle, ce nouveau livre de Somoza est un hommage à l'un des pères fondateurs du roman policier, autant qu'un portrait saisissant de l'Angleterre victorienne et de la misère de ses petites gens, décrites avec empathie et émotion, à la manière d'un Charles Dickens.
Les déboires d'une tribu préhistorique narrés dans le langage de nos modernes ethnologues. Nouvelle édition réalisée à l'occasion de la sortie du film d'animation Pourquoi j'ai pas mangé mon père, réalisé par Jamel Debbouze, le 8 avril 2015.
Majimé, jeune employé d'une maison d'édition, se voit confier la réalisation d'un nouveau dictionnaire du japonais, un projet titanesque baptisé "La Grande traversée". L'un des premiers termes sur lesquels il est amené à travailler n'est autre que le mot "amour". Mais comment définir ce dont on n'a pas fait l'expérience ? À vingt-sept ans, aussi maladroit avec les gens qu'il est habile avec les mots, Majimé n'a jamais eu de petite amie. Quand il rencontre la petite-fille de sa logeuse, il tombe immédiatement sous le charme. Aidé par ses nouveaux collègues, il va tout faire pour vaincre sa timidité et lui faire part de ses sentiments, tout en ne perdant jamais de vue sa mission première : éditer le plus grand dictionnaire de tous les temps. Amour, gastronomie et lexicographie : tels sont les ingrédients de ce roman léger et attachant, couronné du Prix des libraires au Japon.
Plagiat, hommages, subterfuge et autobiographie se mêlent pour démontrer que tout est fiction et que seul le roman permet une certaine mise à distance, une "dédramatisation" de la vie. Telle est la ligne de conduite d'un écrivain qui écrit comme il respire.