Filtrer
Éditeurs
Accessibilité
Entreprise, économie & droit
-
J'avais écrit ce livre, où se mêlent récit d'un drame judiciaire et réflexions sur la justice et le métier d'avocat, après l'exécution de Claude Buffet et Roger Bontems, en novembre 1972, à Paris, dans la cour de la prison de la Santé. Tous deux avaient été condamnés à mort par la Cour d'assises de Troyes pour avoir pris en otage et égorgé, à la Centrale de Clairvaux, une infirmière et un gardien. Leur grâce avait été refusée par le Président Pompidou.
Depuis lors, la guillotine a été reléguée dans les caves d'un musée, et la peine de mort a disparu de nos lois. Mais elle sévit encore dans d'autres pays, notamment aux Etats-Unis. Et la tentation d'y revenir n'a pas disparu de tous les esprits. Cette justice qui tuait, la voici à l'oeuvre dans ce livre. Il n'est pas inutile que de nouvelles générations, plus heureuses à cet égard que la nôtre, la connaissent.
R.B. -
Mon dictionnaire d'économie : comprendre, se positionner, débattre
Thomas Porcher
- Fayard
- Documents
- 28 Septembre 2022
- 9782213718545
L'économie est désormais au coeur du débat politique, au point que les deux domaines se confondent presque. « Comment financez-vous cette mesure ? » ; « Laisserez-vous filer la dette ? » ; « Cette proposition est-elle crédible dans le cadre européen ? » : telles sont quelques-unes des questions qui résonnent sur les plateaux de télévision, à la radio, dans la presse ou sur les réseaux. Mais, avec ses chiffres, ses statistiques et ses théories parfois abstraites, l'économie intimide. De sorte que certains n'osent se prononcer sur ces sujets - et renoncent par là même à se forger une opinion sur des pans entiers de la vie publique.
Quoi de mieux pour y remédier qu'un dictionnaire ? Entrée par entrée, notion par notion, le lecteur pourra progressivement s'y réapproprier les termes d'un débat trop souvent confisqué.
A contre-courant de la pensée dominante, l'auteur y livre ses analyses. Libre à chacun d'y adhérer ou pas. L'essentiel est de relancer la réflexion, voire la controverse, et de permettre à toutes et tous d'y prendre part.
De « Déficit public » à « Planification écologique » en passant par « Homme déconstruit » ou « Argent magique », avec la gravité qui s'impose mais non sans une pointe d'ironie, ce livre offre un tour d'horizon de nombreuses problématiques cruciales pour notre présent et notre avenir.
Un dictionnaire en forme d'acte citoyen.
Membre des Economistes atterrés, docteur en économie de l'Université Panthéon-Sorbonne, Thomas Porcher est professeur à la Paris School of Business. Il est l'auteur de nombreux ouvrages dont les bestsellers Traité d'économie hérétique et Les délaissés (Fayard) et de publications dans des revues académiques internationales. -
Code pénal en argot : À l'usage des braqueurs, carambouilleurs et autres malfaisants
JoeyStarr, Polo Labraise
- Fayard
- Documents
- 15 Mai 2024
- 9782213729688
Michel Audiard, San Antonio, Antoine Blondin, monuments de la gouaille populaire, ont disparu avec le xxe siècle. Le moule est-il cassé, le style perdu à jamais ? C'est sans compter sur JoeyStarr et Polo Labraise, issus de la culture rap pour l'un et du journalisme sportif pour l'autre, qui ressuscitent ici un argot irrévérencieux avec ses formules hilarantes autour de la vie d'un détenu-écrivain et de son curieux avocat...
Préface de Me Jean-Yves Le Borgne, avocat au Barreau de Paris
Ce livre est publié sans l'approbation de l'implacable Anastasie Faucheux, sensitivity reader aux Éditions Fayard -
Ce livre est le récit de mon voyage au pays du pouvoir. Il commence au lendemain de l'abolition de la peine de mort en octobre 1981 et s'achève à mon départ de la Chancellerie, en février 1986. Il y est beaucoup question de justice, parfois de politique. Le temps écoulé rend singulières les passions que soulevait alors mon action. Le cardinal Lustiger m'avait prévenu au lendemain de l'abolition : « On ne touche pas à la mort impunément. » . Ces années de luttes, je les raconte telles que je les ai vécues. Le lecteur ne sera pas surpris d'y trouver, mêlée au récit des événements, l'expression de mes convictions sur ce que devrait être la justice dans la République. De tout ce que j'ai pu réaliser à cette époque, l'essentiel demeure : irréversibilité de l'abolition, suppression des juridictions d'exception, dépénalisation de l'homosexualité, progrès des droits des victimes, ouverture aux citoyens de la Cour européenne des droits de l'homme, amélioration du régime des prisons, et bien d'autres mesures encore. Je n'ai pas non plus dissimulé mes échecs, qu'il s'agisse de la surpopulation carcérale, de la pauvreté budgétaire, ou de convaincre l'opinion que la première mission de la justice est de faire respecter la loi et de garantir les libertés individuelles comme le prescrit la Constitution, et non d'être le pompier de la délinquance, comme on s'obstine à le faire croire. En achevant cet ouvrage, ma conclusion est simple : « Lecture faite, persiste et signe. » R.B.
-
Petit précis de mondialisation Tome 6 : Cochons, voyage aux pays du vivant
Erik Orsenna
- Fayard
- Documents
- 16 Septembre 2020
- 9782213714714
« Figurez-vous que la Terre n'est pas peuplée que d'humains. D'autres êtres, tout aussi vivants que nous, partagent cette copropriété, et pas toujours pour la tranquillité générale.
De tous les animaux, le cochon nous est le plus proche.
Il nous accompagne depuis toujours. Nous adorons sa viande, et comme, génétiquement parlant, il nous ressemble comme personne, nous prélevons en lui des valves pour soigner nos coeurs défaillants et de l'insuline pour guérir notre diabète.
Dans le cochon, tous les dérèglements aussi s'incarnent : l'élevage industriel, la maltraitance, les pollutions. Sans compter les maladies qu'il mitonne au plus profond de son corps bien gras.
C'est ainsi que pour comprendre notre Terre, ses délices et ses dérives, rien ne vaut un long voyage en compagnie du cochon, de la Bretagne à la Chine, du roi Louis VI au Prix Nobel de médecine Jules Hoffmann, des Métamorphoses d'Ovide aux prophéties (vérifiées) de George Orwell.
Bien sûr, vous y rencontrerez, mais ne craignez rien, à bonne distance, nombre de personnages intéressants dont quelques virus à l'inventivité redoutable, ma chère chauve-souris, championne de l'immunologie, et le désormais célèbre pangolin.
Bon voyage aux pays du Vivant ! »Erik Orsenna
Petit précis de mondialisation VI
Avec la participation du Dr Isabelle de Saint Aubin -
Penser l'alternative : Réponses à quinze questions qui fâchent
David Cayla, Philippe Légé, Christophe Ramaux, Jacques Rigaudiat, Henri Sterdyniak
- Fayard
- Documents
- 28 Février 2024
- 9782213729466
Peut-on encore espérer dépasser le capitalisme ? Oui.
Le protectionnisme est-il nécessaire ? Oui.
Pouvons-nous nous passer du nucléaire ? Non.
La dette publique représente-t-elle un danger ? Non.
Peut-on défendre et améliorer notre modèle social, qualifié par certains de « trop généreux » ? Oui.
Le revenu universel est-il un leurre ? Oui.
La décroissance est-elle une solution ? Non.
Le fédéralisme européen est-il une solution ? Non.
Etc.
En lisant ce livre, vous comprendrez pourquoi.
Cinq économistes de renom, membres du collectif des Economistes atterrés, ont mis leurs compétences en commun pour répondre à quinze questions qui fâchent. Leurs réponses constituent la trame d'un programme alternatif. Les débats sont ouverts... -
Petit précis de mondialisation Tome 4 : Géopolitique du moustique
Erik Orsenna, Isabelle de Saint Aubin
- Fayard
- Documents
- 29 Mars 2017
- 9782213702902
« Les moustiques viennent de la nuit des temps (250 millions d'années), mais ils ne s'attardent pas (durée de vie moyenne : 30 jours). Nombreux (3 564 espèces), volontiers dangereux (plus de 700 000 morts humaines chaque année), ils sont répandus sur les cinq continents (Groenland inclus).
Quand ils vrombissent à nos oreilles, c'est une histoire qu'ils nous racontent : leur point de vue sur la mondialisation.
Une histoire de frontières abolies, de mutations permanentes, de luttes pour survivre, de santé planétaire, mais aussi celle des pouvoirs humains (vertigineux) qu'offrent les manipulations génétiques. Allons-nous devenir des apprentis sorciers ?
Toutefois, ne nous y trompons pas, c'est d'abord l'histoire d'un couple à trois : le moustique, le parasite et sa proie (nous, les vertébrés).
Après le coton, l'eau et le papier, je vous emmène faire un nouveau voyage pour tenter de mieux comprendre notre terre. Guyane, Cambodge, Pékin, Sénégal, Brésil, sans oublier la mythique forêt Zika (Ouganda) : Je vous promets des surprises et des fièvres ! »
Erik Orsenna
« Pour un tel périple dans le savoir, il me fallait une alliée. Personne ne pouvait mieux jouer ce rôle que le docteur Isabelle de Saint Aubin, élevée sur la rive du fleuve Ogooué, au coeur d'un des plus piquants royaumes du moustique. » -
Petit précis de mondialisation Tome 1 : Voyage aux pays du coton
Erik Orsenna
- Fayard
- Documents
- 5 Avril 2006
- 9782213641072
« Cette histoire commence dans la nuit des temps. Un homme qui passe remarque un arbuste dont les branches se terminent par des flocons blancs. On peut imaginer qu'il approche la main. L'espèce humaine vient de faire connaissance avec la douceur du coton.
Depuis des années, quelque chose me disait qu'en suivant les chemins du coton, de l'agriculture à l'industrie textile en passant par la biochimie, de Koutiala (Mali) à Datang (Chine) en passant par Lubbock (Texas), Cuiabá (Mato Grosso), Alexandrie, Tachkent et la vallée de la Vologne (France, département des Vosges), je comprendrais mieux ma planète.
Les résultats de la longue enquête ont dépassé mes espérances.
Pour comprendre les mondialisations, celles d'hier et celle d'aujourd'hui, rien ne vaut l'examen d'un morceau de tissu. Sans doute parce qu'il n'est fait que de fils et de liens, et des voyages de la navette. »
E.O. -
Petit précis de mondialisation Tome 2 : L'avenir de l'eau
Erik Orsenna
- Fayard
- Documents
- 22 Octobre 2008
- 9782213645841
« Dans dix ans, dans vingt ans, aurons-nous assez d'eau ?
Assez d'eau pour boire ? Assez d'eau pour faire pousser les plantes ? Assez d'eau pour éviter qu'à toutes les raisons de faire la guerre s'ajoute celle du manque d'eau ?
Dans l'espoir de répondre à ces questions, je me suis promené. Longuement. Du Nil au Huang He (Fleuve Jaune). De l'Amazone à la toute petite rivière Neste, affluent de la Garonne. De l'Australie qui meurt de soif aux îles du Brahmapoutre noyées par les inondations...
J'ai rencontré des scientifiques, des paysans, des religieux, des constructeurs de barrages, des physiciens alpinistes qui mesurent sur tous les toits du monde la fonte des glaciers. J'ai passé du temps avec les médecins de Calcutta qui luttent contre le choléra. J'ai écouté d'innombrables leçons, dont celle du scarabée de Namibie et celle du kangourou. Quelles sont leurs techniques pour survivre en plein coeur du désert ?
Peu à peu, j'ai fait plus ample connaissance avec notre planète. J'ai vu s'aggraver partout les inégalités, notamment climatiques. Mais j'ai vu aussi la réussite du pragmatisme, de belles coopérations entre administrations et entreprises privées. J'ai vu des illusions et des férocités à l'oeuvre.
De retour de voyage, voici maintenant venu le moment de raconter.
Un habitant de la planète sur six continue de n'avoir pas accès à l'eau.
Un sur deux vit sans système d'évacuation.
Pourquoi ? »
E. O. -
La monnaie : entre néolibéralisme et Etat, un choix politique
Bruno Colmant
- Fayard
- Documents
- 27 Septembre 2023
- 9782213728216
Nous connaissons des emprunteurs (États, entreprises, particuliers...), plus rarement des prêteurs.
De même, nous avons assisté à des dépenses spectaculaires, comme le renflouement des banques à la suite de la crise des subprimes ou le soutien à l'économie pendant la pandémie de covid, mais souvent sans nous interroger sur la provenance de cet argent.
Au coeur de ces questions se trouve une réalité à laquelle nous sommes confrontés tous les jours, dont nous avons quotidiennement l'usage, dont la possession nous rassure voire nous comble, et dont le manque nous angoisse : la monnaie.
D'où vient-elle ? Qui est autorisé à en émettre ? À quelles conditions ? Dans quel but ? Où des États déjà endettés trouvent-ils de quoi s'endetter plus encore ? Et comment le discours politique peut-il passer au gré des circonstances de « les caisses sont vides » à « l'État paiera » ?
Au terme d'une relecture historique des différentes théories monétaires produites par la science économique depuis ses origines, ce livre démontre que les réponses à toutes ces questions relèvent avant tout de choix politiques. La monnaie n'est pas neutre, et le rôle qui lui a été assigné ces quarante dernières années se trouve au coeur de ce qu'il est convenu d'appeler le néolibéralisme. Or d'autres conceptions et usages de la monnaie demeurent possibles, qui pourraient authentiquement changer le monde.
Bruno Colmant est membre de l'Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique. Docteur en économie appliquée, il a été président de la Bourse de Bruxelles et membre du comité de direction du New York Stock Exchange. -
Quarante-sept ans de mariage. D'abord une histoire d'amour, comme il y en a tant d'autres. Mais très vite, les insultes, les coups, l'engrenage de la violence. L'homme à qui Jacqueline Sauvage a confié sa vie l'a transformée en enfer, régnant sur le foyer en véritable tyran.
Jacqueline qu'il blesse, qu'il torture au quotidien mais aussi leurs enfants qu'il humilie, qu'il frappe, qu'il terrorise. Tous partagent le même sentiment paralysant : la peur. Cette peur qui les empêche de partir, qui les empêche de le dénoncer.
Et puis il y a ce lundi 10 septembre 2012. Ce jour où, après une ultime agression, Jacqueline commet l'irréparable. Trois coups de fusil. Le bourreau est mort. Elle l'a tué.
Le 28 décembre 2016, François Hollande a gracié Jacqueline Sauvage. -
La valeur des choses : qui produit et qui profite dans l'économie mondialisée
Mariana Mazzucato
- Fayard
- Documents
- 24 Mai 2023
- 9782213713823
La valeur des choses est une dénonciation percutante du système financier mondialisé actuel. Mariana Mazzucato y étudie avec rigueur et brio la manière dont la valeur a été définie par les économistes des différentes écoles de pensée depuis le xviiie siècle jusqu'à nos jours, où le débat autour de la notion, trop souvent rabattue au simple prix, a complètement disparu.
C'est ainsi que la distinction entre création de la valeur et extraction de la valeur est devenue de plus en plus floue. Cette confusion a permis à certains acteurs économiques de se considérer comme producteurs de valeur, alors qu'ils ne faisaient en réalité que déplacer la valeur déjà existante, voire tout simplement en profiter, sous prétexte d'avoir pris tous les risques. De la Silicon Valley au secteur financier et à la grande
industrie pharmaceutique - dont l'analyse vibre d'actualité depuis la pandémie de Covid -, ce phénomène touche tous les secteurs du capitalisme et est à l'origine de graves distorsions dans les politiques économiques.
Pour sauver notre économie de la prochaine crise et pour permettre une croissance à long terme et durable, il nous faut redéfinir comment nous devons et souhaitons mesurer la valeur dans nos sociétés. Il s'agit rien de moins que de repenser le capitalisme, le rôle de la politique, et rêver à un avenir meilleur.
Traduit de l'anglais par Christophe Beslon
Lauréate du Prix Léontieff 2018 pour l'avancement des limites de la pensée économique, Mariana Mazzucato est professeure d'économie de l'innovation et de la valorisation des biens publics à l'University College London (UCL), où elle a fondé et dirige l'Institut pour l'Innovation & l'Intérêt général (IIPP). Elle est l'auteure d'ouvrages très remarqués : L'État entrepreneur (Fayard, 2021), qui a reçu le prix Colbert 2021 de l'Institut de France, Mission Économie (Fayard, 2022) et, avec Rosie Collington, The Big Con (2023), sur les sociétés de conseil. Elle conseille les décideurs politiques du monde entier sur la croissance durable, inclusive et fondée sur l'innovation. -
« Madame, monsieur, bonsoir. » Pendant trente ans, Patrick Poivre d'Arvor a fait partie de la vie des Français. Il s'est invité dans notre salon tous les soirs à 20 heures. Nous étions dix millions à le regarder, à le croire, à l'aimer, à le lire, à suivre sa vie privée. Il incarnait le journaliste érudit et brillant, l'écrivain romantique et gentleman.
Aujourd'hui, les quatre célèbres initiales n'ont plus la même résonance. Vingt-deux femmes ont porté plainte pour agression sexuelle, dont onze pour viol, et dépeignent un « prédateur ». PPDA nie et porte plainte pour « dénonciation calomnieuse ».
Ancien reporter à TF1 et journaliste d'investigation, Romain Verley s'est attaqué au monstre sacré de la télé en signant pour Complément d'enquête le documentaire aux plus de deux millions de vues : « PPDA, la chute d'un intouchable ». Il a continué son enquête et rencontré plus de cent personnes : plaignantes, journalistes, éditrices, collaborateurs du roi de l'audimat à TF1. Grâce à des témoignages exclusifs, l'auteur met au jour les dessous des affaires Botton, Castro, Aristophil... Autant de facettes traçant le portrait du Prince Noir.
Après un an et demi d'enquête, Romain Verley dévoile enfin le système PPDA, la toute-puissance et l'impunité d'un homme qui a marqué notre histoire nationale. -
L'économie post-covid
Patrick Artus, Olivier Pastré
- Fayard
- Documents
- 30 Septembre 2020
- 9782213719511
Penser l'après-Covid est vital. Deux scénarios sont envisageables. Le premier est celui d'une aggravation de la crise sanitaire, économique et sociale, faute de réponses adaptées. Le scénario alternatif est celui de la maîtrise, même imparfaite, de la pandémie et d'une refondation de l'économie mondiale sur des bases plus saines et durables.
Pour définir où se fixera le curseur entre ces deux scénarios, tout dépendra des politiques économiques et sanitaires mises en oeuvre - de l'entreprise à l'économie mondiale en passant par un nouveau paradigme du travail et de l'emploi. Première solution : le repli sur soi, le protectionnisme et la guerre des monnaies, terreau de tous les populismes. Seconde solution : la prise de conscience que la coopération et la solidarité sont les seuls piliers d'une sortie de crise par le haut.
La politique à mettre en oeuvre ne peut pas être réformiste. Il faut des ruptures. Ce livre court et incisif en propose huit (revenu universel de base, transition énergétique, décentralisation, syndicalisme...). Il dessine ainsi le « chemin de crête » étroit qu'il est possible de suivre pour sortir de cette crise historique de manière équitable et pérenne.
Chef économiste de Natixis, Patrick Artus est professeur associé à l'École d'Économie de Paris. Olivier Pastré est professeur d'économie à l'université Paris-VIII et président d'IMB Bank (Tunis). Ils sont tous deux membres du Cercle des économistes et ont publié ensemble Sorties de crise (Perrin, 2009). -
Suite à la parution de Le Capitalisme à l'agonie, la question m'a souvent été posée : « Que faudra-t-il mettre à sa place ? » Je m'en étais tenu jusque-là au constat depuis mon avertissement qu'une crise gravissime allait éclater dans le secteur des subprimes. Il fallait maintenant passer à la prospective. Je n'avais pas de réponse toute prête (la réforme sociale n'est pas mon métier !), aussi me suis-je plongé dans l'examen de la question, laquelle est loin d'être simple. Car la crise actuelle en réunit en réalité trois, qui se combinent de manière particulièrement toxique : une crise due au fait que notre espèce se conduit comme une malpropre à la surface de la planète qui l'héberge, une crise due au fait que la maîtrise de la complexité nous a désormais totalement échappé (c'était déjà le cas avant l'invention de l'ordinateur, mais celui-ci a amplifié le problème), enfin la crise financière et économique, conséquence de la « machine à concentrer la richesse » qui constitue le coeur de nos sociétés, dont nous avons en général tiré une grande fierté jusqu'à ce qu'elle nous explose comme aujourd'hui à la figure. Avant de pouvoir dire ce qu'il faudra mettre à la place du capitalisme, bien des questions doivent être résolues : Pourquoi nous sommes-nous satisfaits d'une "science" économique incapable de voir venir une crise de l'ampleur de celle qui est en train de nous engloutir et de prôner ensuite les mesures nécessaires pour nous permettre d'en sortir ? Comment distribuer équitablement la richesse créée ? Poser les bonnes questions, dit-on, c'est déjà y avoir à moitié répondu
-
Comment nous protéger des prochaines crises ?
Jacques Attali
- Fayard
- Documents
- 3 Octobre 2018
- 9782213713779
« Plus de dix ans après la crise de 2007, rien n'est réglé. Partout, on a retardé les solutions politiques, économiques, technologiques : plus de monnaie, plus de dette, plus de procrastination, plus de promesses ! Avec l'espoir que le progrès technique, la croissance ou la Providence résoudront tout...
La question n'est pas de savoir si une prochaine crise va éclater, mais quand, et quels seront le déclencheur et le déroulement. Qu'elles soient financières, écologiques ou géopolitiques, ou qu'elles s'enchaînent par un effet de domino, ces crises trouveront leur source dans la priorité donnée au flux sur le stock, à la consommation sur l'épargne et l'investissement, au plaisir sur le patrimoine. J'en imagine ici les différents scénarios probables à court terme et leurs conséquences dévastatrices au niveau planétaire.
L'heure n'est toutefois ni au pessimisme ni à la résignation, mais à l'action positive. C'est aussi l'objet de ce livre que d'aider chacun à se protéger de ces crises qui s'annoncent, et même à en tirer le meilleur. On peut avoir le sentiment que tout cela est hors de portée. Cela ne l'est pas. Cela pourrait le devenir, dans vingt ans, si l'on n'a rien fait d'ici là. Si on agit, je suis convaincu que le siècle à venir peut être prodigieux de paix, de bonheur et de sérénité pour tous. »J. A. -
Nous vivons au sein d'un leurre magistral, d'un monde disparu que des politiques artificielles prétendent perpétuer. Nos concepts du travail et par là du chômage, autour desquels la politique se joue (ou prétend se jouer) n'ont plus de substance: des millions de vies sont ravagés, des destins sont anéantis par cet anachronisme. L'imposture générale continue d'imposer les systèmes d'une société périmée afin que passe inaperçue une nouvelle forme de civilisation qui déjà pointe, où seul un très faible pourcentage de la population terrestre trouvera des fonctions. L'extinction du travail passe pour une simple éclipse alors que, pour la première fois dans l'Histoire, l'ensemble des êtres humains est de moins en moins nécessaire au petit nombre qui façonne l'économie et détient le pouvoir. Nous découvrons qu'au-delà de l'exploitation des hommes, il y avait pire, et que, devant le fait de n'être plus même exploitable, la foule des hommes tenus pour superflus peut trembler, et chaque homme dans cette foule. De l'exploitation à l'exclusion, de l'exclusion à l'élimination...?
Sur un ton totalement neuf, Viviane Forrester, dans une analyse très documentée, dénonce les discours habituels, qui masquent les signaux d'un monde réduit à n'être plus qu'économique, et dont nous devenons, ils nous en avertissent, la dépense superflue.
-
Le capitalisme est bloqué. Il n'apporte pas de réponses aux problèmes qui, depuis plusieurs décennies, constituent pourtant les défis vitaux de notre temps : les maladies, les inégalités, la crise environnementale.
Pour les résoudre, nous devons voir grand et restructurer fondamentalement le capitalisme de l'intérieur, l'orienter par un esprit d'innovation axé sur des missions, concrètes, impulsées par la puissance publique. L'État ne peut se contenter d'être un simple correcteur des marchés, mais doit au contraire les créer, gouverner les rapports entre les sphères publique et privée, et défendre le sens de l'intérêt général.
Mission Économie, dont les idées ont fait des émules dans le monde entier, propose une méthode pour sortir de l'impasse actuelle, en déterminant la nature même du capitalisme que nous voulons, inclusif, durable et gouverné par le bien public.
« Une des économistes les plus influentes du monde », Wired
« Quand il s'agit de l'artillerie nécessaire pour gagner une guerre d'idées, difficile de faire mieux que Mariana Mazzucato », The Guardian
« Je crois que [sa vision] peut nous aider à nous tourner vers l'avenir », Pape François -
Les silences de la loi ; une magistrate face à l'inceste
Marie-Pierre Porchy
- Fayard
- Documents
- 3 Mars 2021
- 9782213720302
Avant la rue, le premier lieu d'insécurité pour de nombreux enfants est le toit familial. C'est souvent un père, un beau-père ou un oncle qui va, des années durant, abuser d'un enfant dans le silence profond et verrouillé d'une famille. Aujourd'hui, près d'un tiers de l'activité de nos cours d'assises est consacrée au jugement de viols sur des enfants, commis majoritairement dans le milieu familial. Pour répondre à ces actes destructeurs pour les victimes, la loi pénale doit être réexaminée. En matière d'inceste tout particulièrement, les interdits doivent être posés clairement pour ne pas laisser de place à un faux débat sur le consentement de l'enfant, qui ne devrait jamais être abordé. Forte de son expérience de magistrate et des nombreux cas qu'elle a suivis, la juge Marie-Pierre Porchy s'élève contre ces lacunes légales. Elle condamne en outre un fonctionnement judiciaire inadapté au recueil de la parole fragile de l'enfant et qui peut, à son tour, devenir traumatisant au lieu d'être réparateur. Un livre fondamental et nécessaire pour comprendre ce tabou de notre société, faire évoluer notre droit et contribuer à une justice plus humaine.
Marie-Pierre Porchy a été juge des enfants, magistrate du parquet, juge d'instruction, avant d'être vice-présidente de tribunal de grande instance et juge des libertés et de la détention. -
« La dette publique est un danger pour les générations futures », « La France n'a pas fait de réformes depuis plus de trente ans », « Notre modèle social est inefficace », « Le Code du travail empêche les entreprises d'embaucher », « Une autre politique économique, c'est finir comme le Venezuela » ; telles sont les affirmations ressassées en boucle depuis plus de trente ans par une petite élite bien à l'abri de ce qu'elle prétend nécessaire d'infliger au reste de la population pour sauver la France.
Ces idées ont tellement pénétré les esprits qu'elles ne semblent plus pouvoir faire l'objet du moindre débat. C'est justement l'objet de ce livre : regagner la bataille des idées, refuser ce qui peut paraître du bon sens, tordre le cou à ces prétendues « vérités économiques ».
Savez-vous qu'il y a eu plus de 165 réformes relatives au marché du travail depuis 2000 en France ? Que nous avons déjà connu une dette publique représentant 200 % du PIB ? Que plus de la moitié de la dépense publique profite au secteur privé ?
Dans ce traité d'économie hérétique, Thomas Porcher nous offre une contre-argumentation précieuse pour ne plus accepter comme une fatalité ce que nous propose le discours dominant.
Thomas Porcher est économiste. Membre des Économistes atterrés, docteur en économie à l'université Paris I Panthéon-Sorbonne, il est professeur associé à la Paris School of Business. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages notamment Introduction inquiète à la Macron-économie (Les petits matins) et de publications dans des revues académiques internationales. -
La robe noire de Françoise Cotta, avocat pénaliste, a trempé dans les faits divers et le crime pendant des dizaines d'années. Trait distinctif : elle ne dit pas avocate, mais avocat. Elle a, entre autres, défendu des mères infanticides, des pères incestueux, des pédophiles, des trafiquants de drogue. Pour elle, le vrai sujet, c'est la responsabilité. Femme engagée, elle dénonce particulièrement les errements du tout-répressif et pose un regard sans concession sur la justice spectacle et l'absence criante en prison de soins psychiatriques dignes de ce nom.
Narratrice à la première personne de sa vie et de sa carrière, celle que le barreau appelle Françoise est l'une des rares à avoir occupé l'espace très masculin de ces audiences. Alors qu'elle a décidé de raccrocher - mais le peut-on vraiment ?-,elle fait ici le récit de ces histoires criminelles qu'elle a côtoyées et où apparaissent de singulières figures d'hommes et de femmes.
« Il y a le métier d'avocat et la vie, écrit-elle, j'aime les déglingués dans les dossiers, pas dans la vie. On a une éthique, heureusement ! Sinon on devrait être fan de l'inceste pour défendre une personne accusée d'inceste, et il faudrait que l'on soit cocaïnomane pour défendre un trafiquant. Je leur dis souvent : `'Je ne porte aucun jugement sur vous, je ne suis pas là pour ça.'' »
Françoise Cotta, 67 ans, a revêtu la robe noire en 1980 et fait ses classes au tribunal correctionnel des flagrants délits. Elle ouvre son cabinet en 1983 et devient pénaliste. -
Rien n'est joué d'avance
Patrick Bourdet, Guillaume Debré
- Fayard
- Documents
- 30 Avril 2014
- 9782213684352
« Ce livre n'est pas une autobiographie, pas davantage des Mémoires. C'est seulement un humble témoignage, le récit d'un parcours improbable que le passage du temps m'a donné envie de partager.
Mon histoire a commencé dans des conditions tragiques et s'est poursuivie dans la barbarie. J'ai connu l'indigence, la brutalité de parents malades, la désespérance sociale. La misère a nourri mon enfance et mon adolescence. Elle a aussi fait de moi un homme.J'ai grandi dans une cabane sans eau ni électricité, au fond de la forêt landaise, partageant mon quotidien avec ma mère alcoolique et ses compagnons violents. Pour me sauver, j'ai dû quitter cet enfer, seul. J'ai commencé à travailler très jeune, d'abord comme balayeur, puis comme ouvrier mécanicien, avant de gravir un à un tous les échelons.Ma réussite, ce n'est pas d'être devenu PDG. C'est de n'avoir jamais renoncé, d'avoir continué à apprendre et à me construire malgré l'adversité, puis d'avoir aidé les autres à s'accomplir. C'est aussi d'avoir eu l'intuition, justement à cause de ma candeur, d'un projet innovant : certains métaux radioactifs de l'usine dans laquelle je travaillais pouvaient permettre de lutter contre le cancer. Cette idée, que personne n'avait eue avant moi, est peut-être sur le point de révolutionner ce qu'on appelle la radio-immunothérapie, une thérapie ciblée très prometteuse pour combattre la maladie.Je passe parfois pour un idéaliste, mais le fait est que certains de mes rêves se réalisent. Et puisque rien n'est jamais joué d'avance, peut-être cette histoire ne fait-elle que commencer. »P.B.Patrick Bourdet sait qu'il doit beaucoup à tous ceux qui ont cru en lui et lui ont permis de quitter l'enfer de la cabane. Mais ce qui frappe dans son récit, c'est son audace et sa capacité jamais entamée à rêver. L'histoire d'une incroyable ascension hors de tout parcours scolaire, telle que la France en connaît trop peu. -
La Chine est au pied du mur : son modèle économique s'essouffle, les inégalités de revenus battent des records mondiaux. Mais son plus gros boulet au pied, celui qui entravera le plus lourdement sa course au développement, est sans conteste sa démographie : d'ici 2050, son réservoir de main-d'oeuvre va perdre 250 millions d'individus et le nombre de ses personnes âgées va doubler, surpassant alors, à lui seul, la population de l'Union européenne.Vieille avant d'être riche, la Chine doit mener le combat contre sa démographie sans avoir eu le temps de s'armer. Sans réforme de fond, la formidable mécanique grâce à laquelle elle s'est hissée en tête des classements mondiaux pourrait rapidement s'enrayer, brisant son rêve de puissance émergente : celui d'accéder au rang d'économie riche et développée.Un passionnant document étayé de témoignages qui révèle les singularités d'une société en pleine mutation.
Isabelle Attané est directrice de recherche à l'Ined. Grande spécialiste de la démographie chinoise, elle a notamment publié En espérant un fils... La masculinisation de la population chinoise (Paris, Ined, 2010), et Au pays des enfants rares. La Chine vers une catastrophe démographique (Paris, Fayard, 2011 ; prix du livre d'économie 2011). -
La folie des banques centrales
Patrick Artus, Marie-paule Virard
- Fayard
- Documents
- 13 Janvier 2016
- 9782213702636
Et si la monnaie était une chose trop sérieuse pour être confiée à nos banquiers centraux ?Mario Draghi (zone euro), Janet Yellen (États-Unis) et quelques autres, encore inconnus hier, sont devenus les nouveaux maîtres du monde et jouissent désormais d'un pouvoir fou.En 2008, ils ont voulu éviter un désastre encore plus grave que celui de 1929 en injectant des milliers de milliards de dollars ou d'euros dans l'économie. Aujourd'hui, on compte sur eux pour faire repartir la croissance, combattre la déflation, résoudre les problèmes d'endettement des États ou empêcher l'éclatement de l'euro.Mais nos banquiers centraux ont échoué à faire redémarrer la machine. Pis encore, en nous inondant de liquidités, ils jouent un jeu dangereux. Par leur inconséquence, ils nous ont installés dans l'ère de la crise financière permanente, où chaque secousse sera suivie de répliques encore plus courtes et dévastatrices.Les auteurs décortiquent l'engrenage infernal dans lequel les banques centrales nous entraînent et expliquent à quoi pourrait ressembler une « bonne » politique monétaire, créatrice de prospérité, de richesses et d'emplois. Chef économiste de Natixis, Patrick Artus est professeur à l'université Paris-I Panthéon-Sorbonne. Marie-Paule Virard est journaliste économique. Elle a notamment publié avec Patrick Artus Le capitalisme est en train de s'autodétruire, La France sans ses usines et Croissance zéro, comment éviter le chaos ?