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ADELAIDE PRALON
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New York, fin des années 70. La ville est sale, les immeubles délabrés, et il ne fait pas bon s'y promener seul après minuit, mais elle bouillonne de créativité. Les cinémas d'art et d'essai pullulent, les films au casting majoritairement noir connaissent leur âge d'or, et tous les espoirs d'une mixité harmonieuse semblent permis. C'est là que Paul, alias Pablo, fils d'un marchand de boutons juif, rêve de lancer sa carrière de cinéaste. Et que Jay Gladstone, promis à un avenir tout tracé dans l'immobilier, ambitionne de produire son premier long-métrage. Dans le rôle principal, Avery, comédienne afro-américaine qui voudrait devenir une star du grand écran. Un projet aussi ambitieux que fou, porté par l'enthousiasme de la jeunesse, qui pourrait bien rencontrer quelques obstacles...
Un roman drôle et nostalgique qui rend hommage à une ville et à une époque où les illusions n'étaient pas encore perdues. -
Le légendaire et dérangeant inspecteur Chen est sur la touche. Le Bureau de la réforme du système judiciaire, une voie de garage destinée à l'éloigner des enquêtes trop indiscrètes, pourrait le satisfaire en lui laissant le temps d'écrire un roman inspiré par le célèbre juge Ti. Mais on ne se refait pas, et la tentation d'aller fourrer son nez dans une affaire qui bruisse dans Shanghai-celle mettant en cause une belle courtisane qui ouvre sa table privée aux éminences et aux Gros-Sous de la ville-est plus forte que la sagesse. Tout en s'abritant derrière sa très efficace secrétaire, la jolie Jin, l'inspecteur finit par découvrir que le commerce des antiquités chinoises peut s'avérer extrêmement rentable mais parfois dangereux. Et qu'il vaut mieux ne pas se mettre à dos la Sécurité intérieure et les puissants princes rouges...
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West Adams, un quartier délabré de Los Angeles divisé par l'autoroute qui mène à la mer et où persistent les traces des émeutes raciales de 1992.
Dorian, Feelia, Essie, Julianna, Marella et Anneke vivent en marge, bâillonnées par le mépris et le souvenir d'un tueur en série qui, quinze ans plus tôt, a sauvagement assassiné treize prostituées dans l'indifférence générale. Mais voilà que les crimes recommencent. En l'espace de dix-huit mois, quatre femmes sont retrouvées la gorge tranchée et la tête recouverte d'un sac plastique dans une ruelle du quartier.
Dans ce roman noir, qui bouleverse tous les codes du genre, Ivy Pochoda place les victimes au centre de l'histoire et fait entendre la voix de celles que personne n'écoute, dans un monde qui veut détruire leur corps et les réduire au silence. -
En un temps d'âpres luttes pour le pouvoir, dans la Chine du IXe un messager impérial vient demander au célèbre juge Ti d'enquêter sur un meurtre dont est soupçonnée la poétesse- courtisane Xuanji. Alors que la belle et talentueuse jeune femme croupit dans une geôle en attente de la sentence, l'enquête du juge le mènera à des secrets qu'il est préférable d'ignorer.
«Ce roman est inspiré d'un fait réel survenu sous la dynastie Tang, la poétesse Yu Xuanji (844-871) étant au centre de cet épisode. Nul ne sait aujourd'hui si la jeune femme était réellement coupable du crime dont elle fut accusée, mais l'histoire a déjà donné lieu à des romans, films et séries. Le récit proposé ici n'est qu'une interprétation personnelle de l'inspecteur Chen écrite à la lumière d'une enquête menée dans la Chine d'aujourd'hui.» -
Chen Cao a grandi au temps des dénonciations de masse et des excuses publiques: «Honte aux intellectuels bourgeois!», «Je suis pourri du coeur aux orteils, je mérite des milliers de morts!» Il a vu son père accusé, sa famille humiliée. Des années plus tard, lorsque l'État lui assigne un poste subalterne dans un commissariat de la ville, un drame fait écho à ce passé de fils de «monstre noir». Fu, un commerçant de la Cité de la Poussière Rouge, spolié sous Mao puis réhabilité et grassement indemnisé, est retrouvé assassiné... Une affaire qui marquera les premiers pas sur le terrain d'un poète de coeur devenu flic par hasard.
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"Stupeur à la brigade des affaires spéciales de la police de Shanghai. Sous couvert d'une promotion ronflante, l'inspecteur Chen est démis de ses fonctions. Après tant d'enquêtes menées contre les intérêts du pouvoir, pas étonnant qu'on veuille sa peau. Forcé d'agir à distance, inquiet pour sa vie, Chen affronte l'affaire la plus délicate de sa carrière tandis qu'à la tête de la ville, un ambitieux prince rouge et son épouse incarnent le renouveau communiste. Alors que dans les rues résonnent les vieux chants révolutionnaires, ambition et corruption se déclinent plus que jamais au présent. Avec une amère lucidité, Qiu Xiaolong réinterprète à sa manière le scandale Bo Xilai qui secoua la Chine en 2013.
«Au début des années 80, alors que je jouais au ping-pong à l'Académie des sciences Sociales de Pékin, un jeune homme m'a emprunté ma raquette. Ce fut ma seule et unique rencontre avec Bo Xilai. Au moment du scandale, un ami américain m'a dit: "Si tu écris un roman policier à partir de l'affaire Bo Xilai, ton éditeur le refusera sûrement car c'est trop invraisemblable. Mais je savais que d'une manière ou d'une autre, certains détails se retrouveraient dans mon prochain livre. Après tout, il ne m'a jamais rendu ma raquette de ping-pong.»
Qiu Xiaolong, extrait d'un entretien au New York Times, mai 2012.
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Harmonie et probité: à en croire les médias officiels, le modèle chinois est une réussite. Mais sur Internet, la colère des cyber-citoyens se déchaîne. Zhou, un cadre de la municipalité de Shanghai, est la cible rêvée de cette chasse à la corruption d'un nouveau genre. Une photo de lui en possession d'un paquet de cigarettes de luxe, emblème des Gros-Sous sans scrupules, enflamme la toile. Deux semaines plus tard, on le retrouve pendu. Suicide? Assassinat? Sous l'oeil vigilant des dignitaires du Parti inquiets du formidable mouvement qui agite le réseau, l'inspecteur principal Chen, aidé d'une jeune journaliste, plonge dans l'univers des blogs clandestins. Là où la censure rouge se casse les dents. Cette huitième enquête du célèbre policier-poète pointe l'exaspération d'une population déterminée à retrouver sa liberté de parole face aux dérives d'un système clanique.
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«Moulins à paroles (3)» rassemble cinq monologues tous plus déraisonnables les uns que les autres. Chacun d'eux met en scène des per sonnages attachants et impertinents. Tous se débattent, a? leur façon, avec leurs failles et leurs anomalies, remettant en question les normes imposées par la société.
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À l'entrée de la vieille cité de la Poussière Rouge, un tableau noir égrène les progrès du pays selon la rhétorique communiste. Mais un peu plus loin, dans la cour où les habitants conversent les soirs d'été, les anecdotes qu'ils échangent sont plus nuancées. Embrassant le dernier demi-siècle, ces histoires racontent les désillusions des jeunes « soeurs de province » venues tenter leur chance à Shanghai, les malheurs de serviteurs zélés du régime, ou encore les dégâts du socialisme de marché... Ces parcours de citoyens ordinaires forment la matière de récits poétiques et cocasses, à lire comme autant de courtes et ironiques leçons d'histoire sur la Chine. «Qiu offre un panorama de son pays plein d'humour et de justesse.» Télérama
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Red Hook. L'ancien port de New York, l'ancien quartier des dockers. Une langue de terre tout au sud de Brooklyn, là où l'East River se jette dans la baie. L'horizon y est délimité par la ligne des gratte-ciel de Manhattan. C'est là que les jeunes aimeraient vivre, de l'autre côté des docks. Blancs ou Noirs, habitants du front de mer résidentiel ou des cités, les gens du quartier passent leurs soirées d'été à traîner dans les bars, écouter du rap, boire sans retenue et rêver d'aventure. Une nuit d'été, June et Val, deux adolescentes inséparables, décident de mettre leur canot pneumatique à l'eau sans imaginer que cette dangereuse expédition va changer leur destin et celui du quartier.
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Le mot pour dire neige ; la salle de jour
Don Delillo
- Éditions actes sud
- Le Théâtre d'Actes Sud-Papiers
- 20 Juin 2018
- 9782330111021
Le Mot pour dire neige. Dans des temps agités, le Pélerin rend visite au Lettré sur la montagne, au bout du monde, après un long voyage. Une pièce qui se saisit de la folie des temps, la peur et l'impossibilité du langage face à ces bouleversements. La Salle de jour est une pièce où cohabitent des fous et des artistes, dans des théâtres et des motels. L'enchaînement des scènes, les changements de décor et de rôles entraînent le lecteur dans une spirale étrange et une perte de repères qui interrogent la réalité-même de notre existence. Sommes-nous les acteurs d'une pièce à laquelle nous cherchons sans cesse à assister mais dont nous ne trouvons jamais la scène ?
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Odessa? La plus jolie ville du monde, pour ses habitants. Avec ses prestigieux théâtres, son mythique Opéra, son célèbre escalier Potemkine... et une mer qui n'a de noir que le nom. Mais il y a aussi un revers à la médaille : chômage, salaires de misère, logements étriqués, mafia omniprésente. Tandis que les jolies Ukrainiennes écument soirées et sites de rencontres pour décrocher un « visa-fiancée » et quitter le pays, Daria sert d'interprète. Et elle va peu à peu se laisser gagner par les rêves d'évasion et de confort...