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Atelier Perrousseaux
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Roger Excoffon, le gentleman de la typographie
David Rault
- Atelier Perrousseaux
- 17 Mai 2011
- 9782911220586
Roger Excoffon : un nom qui ne dit pas grand-chose à l'homme de la rue.
Et pourtant... Si cet homme de la rue est né en France entre 1930 et aujourd'hui, il a forcément côtoyé l'une de ses créations. Typographe de talent (on lui doit les caractères Mistral, Banco, Choc ou Antique Olive) puis publicitaire (il a réalisé des centaines d'affiches et de logos, comme celui d'Air France), Roger Excoffon est probablement un de ceux dont l'oeuvre splendide accompagne chacun de nos pas, habite l'inconscient collectif avec le plus de force. Ses caractères étaient entiers, habités d'une force et d'une personnalité peu communes ; ils furent utilisés massivement dans les années 1950 et 1960, habillant nombre bars-tabacs, salons de coiffure et autres boulangeries, se parant d'une couleur et d'une connotation qui furent aussi à l'origine de leur désintérêt quelques années plus tard ; volontiers désuets, profondément français, esthétiquement éblouissants, ils font partie intégrante de notre histoire et de notre culture.
Cette monographie bilingue français et anglais, qui s'intéresse autant au typographe qu'au publicitaire, à l'homme qu'à l'artiste, signée David Rault (graphiste et journaliste, directeur de la collection « Atelier Perrousseaux » et membre de l'Atypi, à qui l'on doit le Guide pratique de choix typographique), comprend une biographie articulée autour d'un entretien inédit que Roger Excoffon avait accordé à François Richaudeau en 1977, une iconographie importante (avec des photographies de Jean Dieuzaide et des gouaches provenant de collections privées jamais publiées jusqu'alors) et des participations exceptionnelles signées Massin, Peter Knapp, José Mendoza y Almeida, Jean-François Porchez, François Richaudeau, Yves Perrousseaux et Hrant Papazian. -
Voir, nommer et figurer les couleurs
Roger Lamouline
- Atelier Perrousseaux
- 15 Février 2007
- 9782911220821
Les couleurs posent bien des questions intéressantes. Le triangle qui permettait il y a cinquante ans de s'assurer que la teinte des feux rouge, vert, jaune que l'on place le long des voies de chemin de fer était conforme au cahier des charges est-il le même que celui caché dans nos ordinateur aujourd'hui ? Pourquoi du rouge mélangé à du vert donne-t-il du jaune sur l'écran d'un ordinateur et nullement sur la palette d'un peintre ? Pourquoi une personne sur douze ne distingue-t-elle pas le rouge du vert, y compris chez les peintres ? Comment notre rétine parvient-elle à créer la sensation colorée ? Qu'est-ce que le cyan, le magenta ? Comment est-il possible de donner une teinte précise à chaque élément coloré d'une image de télévision, d'ordinateur ou de magazine ? Existe-t-il de nos jours une théorie des couleurs faisant l'unanimité ?
À la fois historique et technique, cet ouvrage répond, entre autres, à toutes ces questions, dans un langage simple et clair accessible à tous. Une manière originale d'entrer dans le monde des couleurs. -
L'écrivant voit sur son écran informatique le contenu de son travail, le texte même, se façonner dans toutes ses apparences, avec une rapidité et une souplesse inconnues jusqu'alors.
Cette chair vivante est susceptible d'être remise en cause ; elle épousera tous les désirs successifs de l'auteur, qui peut la manipuler sans limites, dans tous les caractères numérisés qu'il a mis dans son ordinateur, comme dans des présentations-positions variables à l'infini. L'intérêt essentiel de l'informatique, c'est que la création vaut exécution ; elle est stimulée dans le même temps que les repentirs sont permis. Ce qui implique la parfaite connaissance et le parfait contrôle du sens ajouté par les choix de la forme typographique, caractère, justification, invariants, trames, couleur, etc.
Alors ? Quels traitements et pour quels textes ?
Les nouvelles techniques, bien utilisées, proposent au lecteur des pages remarquables. Mal conçues, elles transforment notre paysage de lecture en catalogues de caractères, innombrables autant que différents sans doute, mais surtout inappropriés aux rôles distribués par des graphistes, bien souvent plus plasticiens joueurs que sémiologues convaincus.