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Odile Jacob
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Charlotte Perriand fait partie de ces créateurs qui ont marqué le XXe siècle. Luttant farouchement dès 1927 contre les Arts décoratifs, elle a été avec Le Corbusier le précurseur de l'architecture d'intérieur. Nous lui devons une nouvelle approche de l'art d'habiter, ouverte, faite de jeux et de flexibilité, toujours en rapport harmonieux avec l'homme et son milieu. Liée aux mouvements d'avant-garde des années 1930, à Fernand Léger et à Jean Prouvé, mais surtout célèbre pour sa collaboration avec Le Corbusier et Pierre Jeanneret, elle a signé avec eux une série de meubles révolutionnaires qui sont devenus de grands classiques. Animée par une insatiable curiosité, elle a voyagé à travers d'autres cultures (Japon, Indochine, Brésil) qui ont influencé son oeuvre, notamment le très zen « Espace Thé » de l'Unesco (1993). Dans cette autobiographie, elle nous fait partager le destin d'une femme hors du commun qui a toujours su concilier une extraordinaire exigence de rigueur avec un amour de la vie, de la nature et de la liberté.
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« C'est arrivé d'un seul coup, j'ai décidé de devenir architecte. La science, l'art, les deux m'attiraient. Pourquoi pas l'un et l'autre ? N'y avait-il pas des lieux de confluence ? L'architecture, sans doute parce que j'en ignorais absolument tout, m'a paru être l'un d'eux. C'est ainsi que je l'ai découverte, puis aimée. J'ai compris qu'on n'était jamais architecte, pas plus qu'on n'est peintre ou poète, mais qu'on pouvait chaque jour le devenir un peu plus. Voilà, c'était il y a cinquante ans. J'ai beaucoup parcouru le monde, dessiné, construit, écrit. Le désir ne m'a pas quitté. Il me faudrait deux ou trois vies de plus. » P. A. Paul Andreu est l'architecte qui a notamment réalisé l'aéroport de Roissy. Il a également signé le musée maritime d'Osaka et l'Opéra national de Pékin. Lauréat de nombreux prix, en particulier le Grand Prix national d'architecture (1977) ou encore le Grand Prix du globe de cristal (2006), il est membre de l'Académie des beaux-arts.
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La nature sauvage, que les anciens jugeaient horrible et tentaient de domestiquer par places, et que les modernes exaltent pour compenser le progressif bétonnage des sites, a toujours eu quelque chose d'abstrait et de mythique. Si elle existe comme concept, il est impossible de l'atteindre dans la réalité sans la transformer en spectacle. Entre elle et nous s'interpose au moins un regard, c'est-à-dire un principe d'organisation, la possibilité de comprendre, de décrire et de représenter. Même la forêt primaire d'Amazonie, vue d'avion, devient un monument paysager. Que dire alors de la forêt de Fontainebleau que nous parcourons en tous sens ! L'art du jardin - en particulier les paysages européens du XVIIIe et du XIXe siècles - relève ainsi d'une charmante ambiguïté : il faut décrire la représentation figurée comme si elle était nature et la nature comme si elle était représentation figurée ; il faut que la surprise naisse d'un ordre prévisible à peine perturbé, que l'émotion sensorielle vienne d'une éducation qu'on oublie. À travers les deux très belles conférences prononcées en mars 1994 par John Dixon Hunt, le Collège de France a voulu faire mieux connaître au public français l'intérêt de la réflexion historique sur les jardins et l'architecture paysagère, discipline au confluent de plusieurs domaines : ceux de l'urbanisme et de l'architecture, de la géographie et de l'écologie, de la peinture et de la littérature, de la sociologie et de la philosophie de la représentation, des ères culturelles et de l'histoire enfin, puisqu'il existe autant de paysages que de grandes civilisations et d'époques. Professeur à l'université de Pennsylvanie, John Dixon Hunt a notamment dirigé l'Institut d'architecture paysagère de Dumbarton Oaks, à Washington. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages de référence sur l'art des jardins, dont The Figure in the Landscape (1989), d'une biographie de John Ruskin et d'une étude sur les préraphaélites. Il dirige depuis sa création, en 1980, la revue internationale Journal of Garden History.
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« Qu'y a-t-il de commun entre toutes mes réalisations ? Quelle signification puis-je donner aujourd'hui à mon architecture ? Sans doute celle d'une volonté d'organiser l'espace. Apprentissage de la perception, observation et géométrisation de la nature, parcours historique : j'ai ainsi découvert que pour dépasser l'élan initial, je devais acquérir la maîtrise d'une véritable langue. »Ricardo Bofill est probablement l'un des architectes les plus célèbres et les plus controversés. Dans cet ouvrage illustré de croquis et de plans, il livre de son art une analyse qui est une invite à lire la ville.
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Jean-Paul Viguier nous parle ici, dans ce livre, de sept de ses plus grands chantiers architecturaux. Le Muséum d'histoire naturelle de Toulouse, la Médiathèque de Reims, un musée d'archéologie près du pont du Gard, un autre d'art moderne à San Antonio, un immeuble au centre de Budapest ou encore à Nîmes, etc. : quoi de commun entre ces différents projets ?Une même recherche : aller plus haut, être plus léger, plus transparent, utiliser le moins de matière possible pour le plus grand effet, bref être moderne. Une même ambition : mettre l'architecture contemporaine à l'épreuve dans un monde à la recherche de nouveaux repères, mais qui les regarde parfois avec crainte ; savoir s'insérer dans un site très chargé historiquement. Cette recherche et cette ambition, ce sont celles qui inspirent depuis toujours Jean-Paul Viguier.?Jean-Paul Viguier est architecte. Il est membre de l'Académie d'architecture, dont il a été le président de 1999 à 2002. Il a été nommé Honorary Fellow de l'American Institute of Architects et Honorary Professor de l'Université de Tongji à Shanghai. Il a reçu, entre autres, le grand prix du Moniteur des villes pour le parc André-Citroën et l'Équerre d'argent d'architecture pour l'Hôtel industriel de la rue d'Aubervilliers à Paris.