« Le 18 août 2021, j’ai passé la nuit au Musée Anne Frank, dans l’Annexe. Anne Frank, que tout le monde connaît tellement qu’il n’en sait pas grand-chose. Comment l’appeler, son célèbre journal, que tous les écoliers ont lu et dont aucun adulte ne se souvient vraiment. Est-ce un témoignage, un testament, une œuvre ?
Celle d’une jeune fille, qui n’aura pour tout voyage qu’un escalier à monter et à descendre, moins d’une quarantaine de mètres carrés à arpenter, sept cent soixante jours durant. La nuit, je l’imaginais semblable à un recueillement, à un silence. J’imaginais la nuit propice à accueillir l’absence d’Anne Frank. Mais je me suis trompée. La nuit s’est habitée, éclairée de reflets ; au coeur de l’Annexe, une urgence se tenait tapie encore, à retrouver. » Lola Lafon
À l’écoute des traces laissées par ceux qui vécurent dans l’Annexe, Lola Lafon interroge et détisse le mythe d’Anne Frank pour mieux s’approcher de l’adolescente qu’elle fût et de sa mue en écrivaine à l’œuvre censurée, autant malmenée qu’adorée.
Durée : 04H30
© Éditions Stock, 2022 © et (P) Audiolib, 2023
"Nous ne savons pas ce qui nous arrive et c'est précisément ce qui nous arrive", écrit José Ortega y Gasset.
Que nous arrive-t-il ? Qu'arrive-t-il à la France ? Au monde ? Notre impéritie vient-elle d'une myopie à l'égard de tout ce qui dépasse l'immédiat ? d'une perception inexacte ? d'une crise de la pensée ? d'un somnambulisme généralisé ?
Tant de certitudes ont été balayées !
Comment naviguer dans un océan d'incertitude ? Comment comprendre l'histoire que nous vivons ? Comment admettre enfin que, en dégradant l'écologie de notre planète, nous dégradons nos vies et nos sociétés ? Comment appréhender le monde qui se transforme de crise en crise ? Comment concevoir l'aventure inouïe de notre humanité ? Est-ce une course à la mort ou à la métamorphose ?
Serait-ce à la fois l'un et l'autre ?
Réveillons-nous !
E. M.
La voix puissante de Bernard Métraux porte haut et fort cet appel à résister aux tentations réactionnaires. Une lecture indispensable !
Limonov n'est pas un personnage de fiction. Il existe. Je le connais. Il a été voyou en Ukraine ; l'idole de l'underground soviétique sous Brejnev ; clochard, puis valet de chambre d'un milliardaire à Manhattan ; écrivain branché à Paris ; soldat perdu dans les guerres des Balkans ; et maintenant, dans l'immense bordel de l'après-communisme en Russie, vieux chef charismatique d'un parti de jeunes desperados. Lui-même se voit comme un héros, on peut le considérer comme un salaud : je suspends pour ma part mon jugement. C'est une vie dangereuse, ambiguë : un vrai roman d'aventures. C'est aussi, je crois, une vie qui raconte quelque chose. Pas seulement sur lui, Limonov, pas seulement sur la Russie, mais sur notre histoire à tous depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Jacques Frantz donne corps au personnage énigmatique de Limonov en restituant toute la violence et les contradictions de son combat.
De Rabelais à Sartre, une exploration passionnée de la littérature française
A la fois écrivain, critique, universitaire, voyageur et poète, Michel Butor est l'auteur d'une oeuvre littéraire dont la modernité reflète l'évolution extraordinaire du XXème siècle. Dans ces entretiens, menés avec Lucien Giraudo, il propose une histoire personnelle de la littérature française, ressaisie de l'intérieur par l'écrivain, mais présentée avec simplicité et passion par le professeur.
Connaissez-vous vraiment Chrétien de Troyes, La Fontaine, Racine, Perrault, Rousseau, Chateaubriand, Proust, Artaud ou Céline ? Dans ces leçons vivantes, Michel Butor situe ces auteurs et les mouvements qu'il sont incarnés ; grâce à ses clefs originales et efficaces, il met en scène la grande fresque de la création artistique à travers les siècles et redonne vie aux oeuvres majeures de notre patrimoine culturel.
Lola CAUL-FUTY FRÉMEAUX
Entretiens avec Lucien Giraudo.
Réalisés par Jean-Lou Steinmann.
Comment dire adieu à un être cher alors que le monde entier est frappé par une crise sanitaire, que le défunt repose au Nigeria et que ses enfants sont bloqués en Angleterre et aux Etats-Unis ? Le père de Chimamanda Ngozi Adichie vient de mourir. Séparée de ses proches, cette dernière vit un deuil empêché et solitaire. Elle écrit alors sous la forme de courts chapitres, composés comme des soubresauts de chagrin et de rage, où l'amour et l'admiration qu'elle portait à son père explosent à chaque page.
"Je dédie cet abécédaire des concepts des cultures éloignées à la mémoire de Marcel Mauss. Pour moi, ce sont autant d'éléments du gigantesque puzzle que pourrait être un répertoire de l'humanité.
Marcel Mauss a su, comme nul autre, distinguer dans les mondes éloignés les concepts spécifiques à une culture, celle-ci et pas une autre, leur restituer leur signification et leur usage. Il l'a si bien fait que certains sont entrés dans notre langue, comme le tabou ou le mana, tous deux originaires de Polynésie. Je me suis nourri de son érudition, de son intelligence, tout entière vouée à la compréhension des autres.
J'ai tenté à mon tour d'attraper dans des mondes éloignés des concepts qui me paraissaient à la fois spécifiques et féconds. Je me suis donc longuement appesanti sur le djinn du Maghreb ou du Moyen-Orient, sur le zar d'Éthiopie ou du Soudan, ou sur le vaudou du Bénin et du Togo, parce que j'avais besoin de ces notions pour rendre plus cohérent mon travail clinique auprès de patients provenant de ces mondes."
T. N.
À partir de ses échanges avec Benoît Jacquot en 1993, Marguerite Duras a écrit deux textes, « Écrire » et « La Mort du jeune aviateur anglais », auxquels s'ajoute ici la nouvelle « Roma ». Fanny Ardant leur redonne corps et voix. De la voix de l'autrice à la voix du texte.
« Il faut toujours une séparation d'avec les autres gens autour de la personne qui écrit des livres. C'est une solitude. C'est la solitude de l'auteur, celle de l'écrit. Pour débuter la chose, on se demande ce que c'était ce silence autour de soi. Et pratiquement à chaque pas que l'on fait dans une maison et à toutes les heures de la journée, dans toutes les lumières, qu'elles soient du dehors ou des lampes allumées dans le jour. Cette solitude réelle du corps devient celle, inviolable, de l'écrit. » M. D.
Le livre audio, accompagné en coffret d'un DVD de films réalisés par Benoît Jacquot, a reçu un Coup de coeur 2010 de l'Académie Charles Cros et le Prix du public 2011 de La Plume de Paon.
Publié en France en 2017 par Actes Sud, le recueil Le silence même n'est plus à toi rassemble quelques-unes des chroniques d'Asli Erdogan parues dans le journal Özgür Gündem, où elle dénonçait les atteintes à la liberté d'opinion. Elle le fait avec une grande exigence poétique, mêlant lucidité et beauté de la langue.
« Faut-il accueillir avec douleur, avec humour ou avec compréhension les paroles du grand chef qui, après avoir de facto privé des millions de femmes de leur droit à l'avortement, sur un ordre murmuré du bout des lèvres, déclarait le 8 Mars : « Je vais m'occuper personnellement du problème des femmes, comme je me suis occupé de celui de la cigarette ». Nous ne sommes pas du côté de la loi, mais de celui de la révolte ! Ceci n'est pas le slogan d'un seul jour, c'est notre réalité individuelle ! Ce sont les femmes qui changent la Turquie, qui la transforment et la transformeront. » A.E
Qu'il suive le fil d'Ariane sur les traces du Minotaure pour évoquer Oran et ses alentours, qu'il revisite le mythe de Prométhée à la lumière de la violence du monde moderne, ou qu'il rêve à la beauté d'Hélène et de la Grèce, Albert Camus nous entraîne tout autour de la Méditerranée et de ses légendes.
Un court recueil de textes lyriques et passionnés pour voyager de l'Algérie à la Grèce en passant par la Provence.
Textes extraits de Noces suivi de L'été.
Que savons-nous de La Fontaine, sans doute le plus grand poète de notre langue française ?
Voici une promenade au pays vrai d’un certain tout petit Jean, né en 1621, dans la bonne ville de Château-Thierry, à l’entrée de la Champagne. Bientôt voici Paris, joyeux Quartier latin et bons camarades : Boileau, Molière, Racine. Voici un protecteur, un trop brillant surintendant des Finances, bientôt emprisonné. Voici un très cohérent mari : vite cocu et tranquille de l’être, pourvu qu’on le laisse courir à sa guise. Voici la pauvreté, malgré l’immense succès des Fables. Et voici des Contes, que l’Éducation nationale, qui n’aime pas rougir, interdisait de nous apprendre. Vous allez voir comme La Fontaine ressemble à la vie : mi-fable, mi-conte.
La Fontaine, une école buissonnière a donné lieu à une série d’émissions diffusées sur France Inter pendant l’été 2017. Cette édition en reprend les enregistrements, par l’auteur, et les complète avec la lecture, par Dominique Pinon, de chapitres et fables additionnels figurant dans l’édition originale du livre.
Durée : 03H14
© Éditions Stock, 2017 - © Éditions France Inter, 2017 © et (P) Audiolib, 2018
« Pour chanter les vingt ans du Pommier, mon éditrice me demanda d'écrire quelques lignes. Les voici. Pour une fois, j'y entre en morale, comme en terre nouvelle et inconnue, sur la pointe des pieds.
On disait jadis de l'Arlequin de mes rêves, bienheureux comédien de l'art, qu'il corrigeait les moeurs en riant. Devenu arrière-grand-père, son disciple a, de même, le devoir sacré de raconter des histoires à ses petits descendants en leur enseignant à faire des grimaces narquoises. Parvenus ensemble à l'âge espiègle, j'en profite pour leur dire de l'humain en pouffant de rire. » Michel Serres
Recyclage du plastique : la grande illusion Depuis 30 ans, dans son labo de chercheuse et sur tous les terrains du monde, Nathalie Gontard explore et scrute l'univers du plastique. D'abord fascinée par les potentialités du matériau magique, elle l'a vu ringardiser les matières traditionnelles et envahir sournoisement la planète. Elle a découvert ses empreintes sur les plages, au coeur des sols et même dans la chair d'innombrables animaux. Inquiète, elle est allée chercher des matériaux cousins moins envahissants, puis a tenté de calmer l'appétit du monstre en le piégeant dans son propre recyclage.
Mais aujourd'hui elle se rend à l'évidence : tous les recycleurs, tous les inventeurs de " nouveaux matériaux " ne suffiront pas à dompter la bête. Il faut supprimer la source du danger, couper le robinet de l'invention-inondation ! Les industriels et les décideurs politiques sont shootés à l'innovation, les mains liées par leur croyance dans le progrès uniquement matériel ? À nous de nous mobiliser pour terrasser la créature ! À nous de trouver comment assurer notre confort sans déséquilibrer la petite planète dont nous sommes locataires. Ce qu'il faut, c'est reconnaître notre addiction pour ralentir notre consommation jusqu'au strict nécessaire. Un défi tout à fait accessible, et que ce livre incite à relever dès aujourd'hui.
La nuit, chacun la voit, la vit, la sent, l'apprivoise à sa manière. De celle de Guyane, trouée d'un faible lampadaire sous la lueur duquel, enfant, à la faveur de la moiteur et du silence, elle allait lire en cachette, à celle qui lui permettait de régler ses comptes avec les péchés capitaux que les religieuses lui faisaient réciter dans la journée, la nuit a souvent été, pour Christiane Taubira, une complice, une alliée, une sorte de soeur intime, un moment particulier. C'est la nuit des chansons qu'on adore et dévore, la nuit du sommeil qui refuse qu'on annonce la mort d'une mère, la nuit des études passionnées et des yeux en feu à force de scruter les auteurs sacrés, la nuit qui ouvre sur les petits matins des métros bougons et racistes. C'est aussi la nuit des militantismes, de la Guyane qui se révolte, des combats furieux à l'Assemblée autour du mariage pour tous - un cathéter au bras et le courage en bandouillère. C'est enfin la nuit d'un tragique vendredi 13, bientôt suivie de celle où l'on décide d'un adieu. Ces nuits des espoirs, des questions, des inquiétudes parfois, des colères aussi sont un roman du vrai. Un récit littéraire où l'auteur montre que la vie est souvent plus forte, inventive, poétique, envoûtante, dure, terrible que bien des fictions.
Né en 1938 en Algérie, Pierre Rabhi est l'un des pionniers de l'agriculture écologique en France, essayiste, agriculteur, romancier, poète et fondateur de nombreuses structures tel que l'association Terre amp;amp; Humanisme et le Mouvement Colibris. Il transmet son savoir-faire en Afrique et en Europe, prônant l'autonomie alimentaire de chacun. Il est reconnu expert international pour la sécurité alimentaire et a participé à l'élaboration de la Convention des Nations Unies pour la lutte contre la désertification. Critique de l'agrobusiness et praticien renommé de l'agroécologie, il s'est engagé pour un mode de société plus respectueux des humains et de la terre. Pierre Rabhi vit depuis 50 ans à contre-courant et est allé jusqu'à se présenter aux élections présidentielles en 2002 pour dénoncer les failles de notre société.
« Je chanterai maintenant la beauté de ce monde qui est notre tout fragile, passager, fluctuant et qui est notre seul trésor pour nous autres, pauvres hommes, aveuglés par l'orgueil, condamnés à l'éphémère, emportés dans le temps et dans ce présent éternel qui finira bien, un jour ou l'autre, par s'écrouler à jamais dans le néant de Dieu et dans sa gloire cachée. »
À partir d'une promenade dans nos origines, ce livre raconte l'histoire de l'univers. Sous les traits d'un détective métaphysique, Jean d'Ormesson mène l'enquête et tente avec gaieté de percer ce mystère du rien, c'est-à-dire du tout. Ravissements et surprises sont au rendez-vous de son épatante entreprise.
© 2014, Éditions Héloïse d'Ormesson
© et (P) Audiolib, 2014
Durée : 2 h 14 min
Il est admis que 1984 et La Ferme des animaux d'Orwell permettent de penser les dictatures du XXe siècle. Je pose l'hypothèse qu'ils permettent également de concevoir les dictatures de toujours. Comment instaurer aujourd'hui une dictature d'un type nouveau ? J'ai pour ce faire dégagé sept pistes : détruire la liberté ; appauvrir la langue ; abolir la vérité ; supprimer l'histoire ; nier la nature ; propager la haine ; aspirer à l'Empire. Chacun de ces temps est composé de moments particuliers.Pour détruire la liberté, il faut : assurer une surveillance perpétuelle ; ruiner la vie personnelle ; supprimer la solitude ; se réjouir des fêtes obligatoires ; uniformiser l'opinion ; dénoncer le crime par la pensée.Pour appauvrir la langue, il faut : pratiquer une langue nouvelle ; utiliser le double langage ; détruire des mots ; oraliser la langue ; parler une langue unique ; supprimer les classiques.Pour abolir la vérité, il faut : enseigner l'idéologie ; instrumentaliser la presse ; propager de fausses nouvelles ; produire le réel.Pour supprimer l'histoire, il faut : effacer le passé ; réécrire l'histoire ; inventer la mémoire ; détruire les livres ; industrialiser la littérature.Pour nier la nature, il faut : détruire la pulsion de vie ; organiser la frustration sexuelle ; hygiéniser la vie ; procréer médicalement.Pour propager la haine, il faut : se créer un ennemi ; fomenter des guerres ; psychiatriser la pensée critique ; achever le dernier homme.Pour aspirer à l'Empire, il faut : formater les enfants ; administrer l'opposition ; gouverner avec les élites ; asservir grâce au progrès ; dissimuler le pouvoir.Qui dira que nous n'y sommes pas ? M.O.
Avec ce livre audio, Elizabeth George fait de vous un auteur de roman policier. God save the Queen... du crime !
Par où commencer pour transformer une simple idée, souvent fugace, en un manuscrit redoutablement efficace ?
Dans cet ouvrage, Elizabeth George - plus d'une vingtaine de romans à son actif et des millions d'exemplaires vendus - nous montre son envers du décor. Des recherches à l'exploration des lieux, des prises de notes aux photos, elle dévoile ses astuces pour construire sa toile de fond avec précision et réalisme, pour rendre ses personnages plus crédibles et plus vivants, pour bâtir une intrigue impeccable.
Résultat : une véritable manne de conseils pratiques pour les curieux et les auteurs en devenir !
Sommaire
Prologue
Chapitre 1 - Les recherches : en finir avec la peur de la page blanche
Chapitre 2 - Les personnages : le noeud de l'intrigue et ce qui en résulte
Chapitre 3 - Approfondir les personnages : le besoin vital
Chapitre 4 - L'environnement : l'univers intérieur et extérieur du personnage
Chapitre 5 - Le dialogue : révéler un personnage à travers sa voix
Chapitre 6 - La CAMAP : les bases d'une narration solide
Chapitre 7 - Le point de vue et la voix : qui est le mieux placé pour raconter l'histoire ?
Chapitre 8 - Le développement : processus, décisions et intrigue
Chapitre 9 - Le canevas et le séquencier : et maintenant ?
Chapitre 10 - La construction d'une scène : mettre à profit ses recherches
Chapitre 11 - Les prérequis d'une scène - 1 : ouverture et charnières
Chapitre 12 - Les prérequis d'une scène - 2 : point culminant et dénouement
Chapitre 13 - La structure de la scène : plusieurs possibilités
Chapitre 14 - La relecture : dans la peau d'un éditeur
Chapitre 15 - La routine : après tout, l'écriture reste un métier
Épilogue
« Quelque chose a changé ». Avec ces quatre mots, commence le nouveau livre de Philippe Labro. Ce « quelque chose », n’est autre que le début de la plongée dans une dépression nerveuse dont le célèbre romancier, journaliste et cinéaste, a été victime entre septembre 1999 et mai 2001.
Dans un récit sans concession, l’auteur raconte ce que signifie perdre le désir, l’énergie, la passion, l’estime de soi.
Il va tenter de chercher dans des scènes de son passé des explications à ce qui n’est « peut-être pas explicable ». Il démontre que l’on peut « en sortir ».
Car ce témoignage unique, porté par le souffle de l’écriture, constitue aussi une éclatante affirmation de la force de la vie et de l’amour
Durée : 06H00
© Albin Michel 2003 © et (P) Audiolib, 2008
Le hasard nous rend meilleurs.
Avec ce provocant paradoxe, Nassim Nicholas Taleb, l'auteur du best-seller Le Cygne Noir, nous offre un enseignement d'une portée révolutionnaire : comment non seulement surmonter les cataclysmes de notre temps – ces Cygnes Noirs qui fondent sur un homme, une culture, une civilisation, les bouleversent et les réduisent à néant –, mais en faire une source de bienfaits.
De même que le corps humain se renforce à mesure qu'il est soumis au stress et à l'effort, de même que les mouvements populaires grandissent lorsqu'ils sont réprimés, de même le vivant en général se développe d'autant mieux qu’il est confronté à des facteurs de désordre, de volatilité ou à quoi que ce soit à même de le troubler. Cette faculté à non seulement tirer profit du chaos mais à en avoir besoin pour devenir meilleur est « l’antifragile », à l’image de l’antique Hydre de Lerne dont les têtes se multipliaient à mesure qu’elles étaient coupées.
Riche, limpide et spirituel, promenant son lecteur dans les rues tonitruantes de Brooklyn, les chemins de la pensée antique, les dédales de l’affaire Kerviel, de la « gauche caviar » ou les méandres des neurosciences avec autant d’aisance et de légèreté profonde, ce livre, dont la science n’est jamais sans conscience, laisse une question en suspens : êtes-vous prêt à devenir antifragile ?
TABLE DES MATIERES
Prologue
LIVRE I – L’ANTIFRAGILE, UNE INTRODUCTION
Chapitre 1 : Entre Damoclès et l’Hydre
Chapitre 2 : Surcompensation et réaction excessive dans tous les domaines
Chapitre 3: Le chat et la machine à laver
Chapitre 4 : Ce qui me tue renforce les autres
LIVRE II – LA MODERNITE ET LE DENI DE L’ANTIFRAGILTITE
Chapitre 5 : Le souk et l’immeuble de bureaux
Chapitre 6 : Dites-leur que j’aime (dans une certaine mesure) le hasard
Chapitre 7 : L’interventionnisme naïf
Chapitre 8 : La prédiction ou l’enfant de la modernité
LIVRE III – UNE VUE NON PREVISIONNELLE DU MONDE
Chapitre 9 : Gros Tony et les « fragilistas »
Chapitre 10 : Les hauts et les bas de Sénèque
Chapitre 11 : N’épousez jamais la rock star
LIVRE IV – OPTIONALITE, TECHNOLOGIE ET L’INTELLIGENCE DE L’ANTIFRAGILITE
Chapitre 12 : Les raisins mûrs de Thalès
Chapitre 13 : Apprendre aux oiseaux à voler
Chapitre 14 : Lorsque deux choses ne sont pas la « même chose »
Chapitre 15 : L’histoire écrite par les perdants
Chapitre 16 : Une leçon de désordre
Chapitre 17 : Gros Tony débat avec Socrate
LIVRE V – LE NON-LINEAIRE ET… LE NON-LINEAIRE
Chapitre 18 : De la différence entre une grosse pierre et mille cailloux
Chapitre 19 : L’inverse de la pierre philosophale
LIVRE VI – LE NON-LINEAIRE ET… LE NON-LINEAIRE
Chapitre 20 : Temps et fragilité
Chapitre 21 : Médecine, convexité et opacité
Chapitre 22 : Vivre longtemps, mais pas trop
LIVRE VII – LE NON-LINEAIRE ET… LE NON-LINEAIRE
Chapitre 23 : Mettre sa peau en jeu : l’Antifragilité et l’optionalité aux dépens des autres
Chapitre 24 : Quand on fait coller l’éthique à une profession
Conclusion
Epilogue
Remerciements
Durée : 17H23
© 2012 by Nassim Nicholas Taleb © 2013, 2020, Société d'édition Les Belles Lettres © et (P) Audiolib, 2022
Ecoutez Lire propose une sélection des textes emblématiques des prises de parole publiques d'Albert Camus effectuées entre 1946 et 1957. D'une conférence à l'autre, Camus explicite et manifeste son engagement d'homme, qui vise à redonner voix, figure et dignité à ceux qui en ont été privés par un demi-siècle de bruit et de fureur. Dans ces sept prises de parole choisies, Camus aborde les sujets de la civilisation européenne et de la place de l'intellectuel dans celle-ci, de l'Algérie, de la crise existentielle de l'homme du XXème siècle qui vient de connaître la Seconde Guerre mondiale et qui s'interroge sur l'avenir géopolitique mondial...
Des propos d'une force et d'une actualité déroutantes.
Sont à retrouver dans ce livre audio inédit :
o "La crise de l'Homme" (1946)
o "Sommes-nous des pessimistes ?" (1946)
o "L'Europe de la fidélité" (1951),
o "L'avenir de la civilisation européenne" (1955),
o "Appel pour une trêve civile en Algérie" (1956),
o "Le discours de Stockholm" (1957). Extrait de la captation officielle d'Albert Camus devant l'Académie Nobel, archive exceptionnelle de l'INA,
o "Conférence à l'université d'Uppsala" (1957)
La romancière Gaël Tchakaloff a vécu, jour et nuit et des mois durant, au coeur du réacteur, au plus près du pouvoir et de ceux qui l'incarnent : le président de la République et la Première dame. Tant qu'on est tous les deux perce l'armure, les secrets, l'histoire d'amour et les conquêtes d'un homme et d'une femme qui ne ressemblent à nuls autres : Brigitte et Emmanuel Macron. Famille, amis, entourage politique, détracteurs... De fidélités en trahisons, chacun livre sa vérité.
Avec sa voix teintée d'espièglerie Gaël Tchakaloff donne vie à son propre récit.
« Un jour, ils sont là. Un jour, sans aucun souci de l'heure. On ne sait pas d'où ils viennent, ni pourquoi ni comment ils sont entrés. Ils entrent toujours ainsi, à l'improviste et par effraction. Et cela sans faire de bruit, sans dégâts apparents. Ils ont une stupéfiante discrétion de passe-muraille. Ils : les personnages. On ignore tout d'eux, mais d'emblée on sent qu'ils vont durablement imposer leur présence. » S.G.
D'où viennent les personnages des romans et quel chemin suivent-ils dans l'esprit de l'écrivaine ? C'est de cette question que naît une réflexion passionnante sur l'inspiration, née à la fois en soi et en dehors de soi, à la manière de ces personnages surgis de nulle part et pourtant si présents. Créatures immatérielles qui s'incarnent progressivement, jusqu'à sembler échapper au contrôle de leur autrice, ils sont à l'origine du processus d'écriture, participent au surgissement de leur monde. Et c'est sous leur mystérieuse emprise que la romancière se met au travail.
« Dans la liste des précautions oratoires, celle-ci occupe une place à part. Elle souhaite jouer la surprise par sa forme, une vulgarité appuyée qui aurait pour mission de gommer à l'avance le pire des soupçons : une pensée réactionnaire. L'interlocuteur ne doit pas se récrier avant la remarque promise. Mais une petite réticence aux commissures des lèvres signifiant "Toi, passer pour un vieux con !?" semble bienvenue. Elle était espérée. »
Traquant les apparentes banalités de nos discours, nos petites phrases toutes faites, Philippe Delerm révèle pour chacune un monde de nuances, de petits travers, de rires en coin. La vérité de nos vies, en somme.
br>Laisser aux phrases les plus convenues leur dimension de banalité quotidienne tout en disséquant la subtilité de leur sens implicite, c'est la performance qu'accomplit ici Pierre Arditi dans son interprétation des perles verbales dénichées par Philippe Delerm.
Durée : 1 h 40
Quand les livres ont-ils été inventés ? Comment ont-ils traversé les siècles pour se frayer une place sur nos étagères ?
Irene Vallejo nous convie à un voyage, des champs de bataille d’Alexandre le Grand à la Villa des Papyrus à Herculanum, des palais de Cléopâtre à la bibliothèque de Sarajevo en pleine guerre des Balkans. Grâce à son formidable talent de conteuse, l’autrice nous fait découvrir cette route parsemée d’inventions révolutionnaires et de tragédies dont les livres sont toujours ressortis plus forts.
L’Infini dans un roseau est une ode à cet immense pouvoir des livres et à tous ceux qui, depuis des générations, permettent la transmission : conteurs, scribes, enlumineurs, traducteurs, vendeurs ambulants, moines, espions, rebelles, aventuriers, lecteurs ! Autant de personnes dont l’histoire a rarement gardé la trace mais qui sont les véritables héros de cette aventure millénaire.
Laissez-vous emporter par cette fabuleuse histoire, contée avec verve par Katherine Erhardy et découvrez, à la fin de l’enregistrement, le vibrant Manifeste pour la lecture dans lequel Irene Vallejo rappelle combien l’acte de lire est charnel.
Inclus un PDF d'accompagnement avec la table des matières (fourni par la plateforme de vente ; en accès libre sur le site d'Audiolib).
Durée : 20H33
© Editiones Siruela, S.A., 2019, 2020 © 2021, Société d'édition Les Belles Lettres © et (P) Audiolib, 2021