Après Hamnet, Maggie O'Farrell nous entraîne dans la Renaissance italienne pour redonner vie à une femme libre, rebelle, incomprise. Portée par une écriture d'une beauté inouïe, une oeuvre lumineuse et poignante.
C'est un grand jour à Ferrare. On y célèbre les noces du duc Alfonso et de Lucrèce de Médicis. La fête est extravagante et la foule n'a d'yeux que pour le couple.
La mariée a quinze ans.
Rien ne l'avait préparée à ce rôle. Elle n'était que la troisième fille du grand duc de Toscane, la discrète, la sensible, celle dont ses parents ne savaient que faire. Mais le décès soudain de soeur aînée a changé son histoire.
La fête est finie, Lucrèce est seule dans un palais immense et froid. Seule face aux intrigues de la cour. Seule face à cet homme aussi charismatique que terrifiant qu'est son mari.
Et tandis que Lucrèce pose pour le portrait de mariage qui figera son image pour l'éternité, elle voit se dessiner ce que l'on attend d'elle : donner vie à un héritier. Son propre destin en dépend...
Après Les hommes ont peur de la lumière, Douglas Kennedy poursuit sa fresque d'une Amérique plus divisée que jamais. Un roman choc, glaçant de réalisme, le constat effrayant de ce que pourraient devenir bientôt les États-Unis...
2045. Les États-Unis n'existent plus, une nouvelle guerre de Sécession en a redessiné les frontières.
Sur les côtes Est et Ouest, une république où la liberté de moeurs est totale mais où la surveillance est constante. Dans les États du Centre, une confédération où divorce, avortement et changement de sexe sont interdits et où les valeurs chrétiennes font loi.
Les deux blocs se font face, chacun redoutant une infiltration de l'autre camp.
C'est justement la mission qui attend Samantha Stengel. Agent des services secrets de la République, cette professionnelle reconnue, réputée pour son sang-froid, s'apprête à affronter l'épreuve de sa vie : passer de l'autre côté de la frontière, dans un des États confédérés les plus rigoristes, sur les traces d'une cible aussi dangereuse qu'imprévisible.
Dans ces États désormais Désunis, Samantha devra puiser au plus profond de ses forces pour échapper aux mouchards de son propre camp et se confronter aux attaques de l'ennemi.
Est-ce ainsi que nous vivrons ?
Après la révélation Tout ce qui est solide se dissout dans l'air, lauréat du Prix Lire-L'Express du Premier roman étranger, Darragh McKeon revient avec une oeuvre puissante qui raconte les cicatrices que l'Histoire laisse dans les coeurs et les esprits.
Dans une rue de New York, Simon s'effondre, pris d'une violente crise d'épilepsie. Il n'en avait plus fait depuis près de trente ans. Alors qu'il attend l'opération qui viendra le soulager, Simon comprend que sa propre réparation passe par l'exploration de l'événement qui a marqué sa vie.
Le 8 novembre 1987, pendant le Dimanche du souvenir, un attentat de l'IRA faisait onze morts et soixante-trois blessés dans la ville d'Enniskillen.
Simon avait quinze ans. Il rêvait de fuir cette Irlande taiseuse, marquée par la violence.
De l'autre côté de la frontière, un autre garçon rêvait aussi d'échapper à son destin.
L'un deviendra victime, l'autre sera bourreau, mais tous deux porteront en eux la tragédie nord-irlandaise...
Arty, un enfant de 11 ans, est convaincu que sa maison a essayé de l'étrangler. Un premier roman enthousiasmant, impressionnant de maîtrise .
Arty, 11 ans, est convaincu que sa maison a essayé de l'étrangler. Il ne prend pas cette menace à la légère : sa famille est peut-être elle aussi en danger. C'est Paul, le père d'Arthur, qui a tracé les plans de cette bâtisse, la première du lotissement. Et si ça avait bouleversé l'ordre naturel ? Sa mère, Catherine, est antiquaire, experte dans le nettoyage des objets anciens : se doute-t-elle de quelque chose ? Avec l'aide de son VTT, de ses copains, de ses cassettes vidéo et de la magnétique Anna, Arty va chercher des réponses à ses questions et vivre l'aventure de sa vie. Et perdre à jamais son insouciance.
Après le choc de La Fabrique des salauds, Chris Kraus continue de se confronter à son héritage. Drôle et tragique, un roman qui porte en lui l'élégance de la légèreté pour parler de la mort, de la vie et de ce cocon explosif qu'est la famille.
De l'avis de tous, et surtout de ses proches, Jesko est un excentrique. Parti très tôt de son village natal pour mener la vie dont il rêvait à Berlin, ce jeune styliste au look volontiers baroque rejette les normes sociales tout autant que les contraintes. Après tout, pourquoi s'obstiner à vouloir entrer dans le moule quand on se sait condamné par une leucémie ?
Mais un élément perturbateur va venir freiner sa belle fuite en avant. Contre toute attente, sa mère se porte volontaire pour lui faire un don de moelle osseuse.
Vivre et lui être redevable éternellement ? Ou accepter sa mort prochaine en réglant ses comptes avec les siens ?
Tel sera le choix de Jesko...
La famille est une source inépuisable de joies. Et de drames ! A fortiori quand ladite famille organise une énorme fête à laquelle elle " oublie " de vous inviter... Une nouvelle bombe de rires et d'émotion par la reine de la comédie, Sophie Kinsella.
Après À charge de revanche ! et La Vie rêvée d'Ava, une nouvelle bombe de rire et d'émotion par la créatrice de l'inoubliable accro du shopping. Préparez-vous pour la pire fête de l'année !
Effie ne décolère pas. Son horrible belle-mère, Krista, a réussi à persuader son père de vendre la maison familiale, d'organiser une énorme fête de " dépendaison de crémaillère " et d'inviter toute la famille... sauf elle !
Passé le choc, Effie réalise une chose : si elle n'assiste pas à la fiesta, elle ne pourra jamais récupérer un souvenir auquel elle plus que tout : les poupées russes que sa défunte mère lui avait offertes. Ni une ni deux, Effie échafaude un plan. Elle sera bien présente, mais cachée...
Le début d'une soirée inoubliable où Effie, entre maladresses, accidents et autres catastrophes, pourrait bien apprendre quelques vérités soigneusement ignorées.
Après En même temps, toute la terre et tout le ciel, le nouveau roman tant attendu de Ruth Ozeki, lauréat du prestigieux Women's Prize for Fiction. Puissante et lyrique, une oeuvre unique pour nous conter l'histoire poignante d'une mère et de son fils sur le point de perdre pied.
Il y a un an, la vie du jeune Benny basculait. Son père adoré trouvait la mort dans un accident.
Depuis, Benny et sa mère Annabelle souffrent du vide laissé par l'absence.
Depuis, Annabelle remplit névrotiquement la maison de tous les objets qu'elle peut trouver.
Depuis, Benny entend des voix.
Comment trouver la paix au milieu du chaos ? Comment s'ouvrir aux autres quand on est envahi par la solitude ?
Son refuge, Benny va le trouver à la bibliothèque. Un lieu propice au calme, à l'ordre et aux rencontres.
Il y aura cette jeune graffeuse et son malicieux furet, et ce SDF poète et philosophe.
Il y aura surtout un livre. Le livre qui va raconter sa vie à Benny, l'aider à entendre sa propre voix et à se reconnecter à sa mère. Pour que mère et fils retrouvent enfin le chemin de l'apaisement...
Après En mer, prix Médicis en 2013, Toine Heijmans nous entraîne ici à la montagne. Tout à la fois roman d'aventure et roman d'apprentissage, une oeuvre intense et fascinante sur l'amitié, la majesté de la nature et la violence des cimes.
Walter et Lenny n'étaient encore que deux adolescents lorsqu'ils ont découvert l'alpinisme. Bien décidés à y consacrer leur vie, ces deux garçons issus d'un pays sans relief sont partis ensemble dans les Alpes, toujours plus loin, toujours plus haut. Se rêvant héritiers des grands héros de la montagne, ils ont enchaîné les exploits, avec un seul objectif : entrer ensemble dans l'Histoire. Sans se rendre compte que, dans l'air raréfié des cimes, d'autres lois s'appliquent...
Bien des années plus tard, Walter se tient sur son dernier sommet, à 8 188 mètres, et contemple sa solitude. Qu'est-ce qui l'a amené là ? Où est passé Lenny ? Qu'est-il advenu de leur belle amitié ?
Seul le maître Haruki Murakami pouvait choisir de raconter sa vie à travers sa collection de T-shirts. Inédite en France, joliment illustrée de surprenantes photos, une autobiographie unique, à la fois nostalgique, piquante et cocasse, qui ouvre une brèche sur la personnalité un brin excentrique d'un auteur notoirement secret.
Lequel de mes T-shirts a le plus de prix pour moi ? Je crois que c'est le jaune, celui qui porte l'inscription " Tony Takitani ". Je l'ai déniché sur l'île Maui, dans une boutique de vêtements d'occasion et je l'ai payé un dollar ; après quoi, j'ai laissé vagabonder mon imagination : quel genre d'homme pouvait bien être ce Tony Takitani ?
Puis j'ai écrit une nouvelle dont il était le protagoniste, nouvelle qui ensuite a même été adaptée en film.
Un roman sidérant, extrêmement documenté, presque journalistique, sur les bataillons de femmes kurdes en guerre contre Daech.
13 novembre 2015, Paris compte ses morts. Au même moment, à quatre mille kilomètres de là, les forces kurdes libèrent la ville de Sengal, en Irak. Parmi elles, de nombreuses jeunes femmes venues en renfort sur le terrain ; des guerrières rompues au maniement des armes, aux réflexes à avoir en temps de guerre, qui n'hésitent pas à combattre Daech. Des femmes déterminées, prêtes à tout pour défendre leurs valeurs, leur soif d'émancipation. Yasmina Kramer les a suivies et a voulu rendre justice à celles qui ont choisi les armes pour sauver leur liberté, et la nôtre.
Un premier roman sidérant, au plus près du réel.
Une étrange colonie de vacances non loin de falaises. La jeune Louise n'a qu'un but : s'en évader et retrouver ses parents.
On ne sait pas bien ce qu'il se passe dans ce château cerné par des champs de tournesols, cette étrange colonie de vacances. Des choses mystérieuses, angoissantes. Certains pensionnaires sont là de leur plein gré, on pourrait croire depuis toujours, d'autres ont été arrachés à leur famille. Louise, la touchante narratrice, sait qu'elle a été kidnappée et n'a qu'une obsession : retrouver ses parents. Avec une grande détermination et l'aide de deux camarades, et alors que les monos rôdent, elle va tout tenter pour quitter cet enfer. Mais peut-on faire confiance à Louise ?
Un premier roman original, une expérience dont on ne sort pas tout à fait indemne.
Vous n'en ferez qu'une bouchée !Nicolas Beuglet, Christian Blanchard, Pierre Bordage, Patricia Delahaie, Sonja Delzongle, R. J. Ellory, Jacques Expert, Jérémy Fel, Nicolas Jaillet, Anouk Langaney, Ian Manook, Bernard Minier et Cédric Sire : treize auteurs prestigieux, maîtres incontestés du frisson, nous entraînent dans une cinquième exploration sensorielle inédite autour du goût.
Autant de nouvelles originales, singulières et terrifiantes à la rencontre de personnages succulemment cruels ; autant d'histoires délicates qui satisferont papilles et méninges les plus affûtés.
Un recueil plein de vengeance, de coups bas et mortels, à savourer froid au chaud, avec tous les sens en alerte.
Un roman autobiographique situé dans la Bulgarie communiste des années 60 qui raconte la vie d'une jeune fille en vacances à la campagne chez ses grands-parents. Un texte inédit en France, d'une autrice germanophone reconnue, à découvrir dans Vintage.
Sans les sept kilos de camomille, pas de manuels scolaires, sans lignes copiées ni lectures imposées, pas de bonnes notes en langue, pas de paix pendant toute l'année scolaire à venir.
À travers les souvenirs d'une jeune fille en vacances à la campagne chez ses grands-parents, c'est toute l'histoire de la Bulgarie communiste des années 1960 qui nous est contée, tiraillée entre la peur de la guerre froide, la tyrannie du régime soviétique et l'attachement aux traditions.
Porté par une langue à la fois sobre et sensuelle, gorgé de poésie, d'odeurs de cuisine, de couleurs d'été,
Sept kilos de camomille se lit en un souffle. Un texte d'une autrice germanophone reconnue, jusqu'ici inédit en France.
À 17 ans, Élise Maldue quitte son village de Crèvecoeur, en Picardie.
" À cette heure-là, un bol de chocolat fumant l'aurait attendue sur la nappe de toile cirée aux petits carreaux, une baguette molle de la veille, les céréales glacées de sucre au paquet décoré d'un tigre souriant et, si les jours étaient fastes, un pot de pâte à tartiner. Son père aurait pris son café, tenant la tasse des trois doigts qui lui restaient à la main droite, sa mère aurait fait griller du pain de mie en regardant, distraite, les infos à la télé. "
À 17 ans, Élise Maldue quitte son village de Crèvecoeur, en Picardie. Parviendra-t-elle à laisser derrière elle l'horizon trop étroit, la langueur des soirées trop longues, la perspective d'une vie déjà écrite ? Peut-on jamais se réinventer ? Dans une langue juste et délicate, un roman d'initiation à l'acuité troublante.
Étincelant et provocateur, un roman d'une grande honnêteté sur une femme au crépuscule de sa vie, prête à en faire le bilan. Une oeuvre lumineuse, portée par le style remarquable de celle que Salman Rushdie considère comme " une des plus grandes autrices de notre temps ".
À quatre-vingt-un ans, Lilia a enterré trois maris, élevé cinq enfants et vu naître dix-sept petits-enfants. L'heure est venue de vivre un peu pour elle. Et de se plonger dans un livre qui l'intrigue : le journal d'un certain Roland Bouley, un auteur resté obscur mais qui occupe une place particulière dans son existence.
Et pour cause, Lilia l'a connu en 1945, quand Roland était vaguement en poste aux Nations unies. Quand ce séducteur invétéré papillonnait de l'une à l'autre en promettant le mariage à toutes. Quand Lilia vivait dans une ferme avec son père veuf et ses nombreux frères et soeurs. Elle avait seize ans, elle était vive et délurée. Elle voulait échapper à sa vie, et Roland est arrivé.
Aujourd'hui, Lilia est curieuse de découvrir le journal de celui qu'elle n'a jamais oublié. De découvrir aussi ce que ce journal dit de sa vie à elle, de la vie qu'ils auraient pu avoir et de la vie qu'elle a menée, malgré tout...
Prix Pulitzer 1965, publié en France la même année et inexplicablement jamais réédité depuis, un roman social, engagé, aux accents féministes. Un classique américain largement méconnu, à redécouvrir aujourd'hui.
À travers le portrait subtil et complexe d'une riche famille de La Nouvelle-Orléans, c'est toute l'histoire troublée des États-Unis qui nous est contée, de la fin de la guerre civile au milieu du xxe siècle, dans une région où la ségrégation reste de mise. Dans la grande tradition de la littérature sudiste, de John Steinbeck à Flannery O'Connor, une fresque épique, sur une femme forte et émancipée, ultime gardienne des secrets de sa dynastie, prête à tout pour assouvir sa vengeance contre ceux qui ont bafoué le nom des siens.
Après Un dieu dans la poitrine, un deuxième roman porté par la même fougue et la même fureur de vivre, où l'on retrouve l'orphelin Phérial, cet Oliver Twist des temps modernes, à l'âge où c'est à lui d'apaiser ses démons et d'apprendre à devenir père... Un roman d'apprentissage toujours sur le fil, au rythme des battements de son coeur.
Le souffle des hommes s'ouvre en plein bombardement de l'Otan, le 24 mars 1999. Dans la fumée des décombres, les hommes courent à leur perte en tenant leurs bras arrachés. La fureur des bombes démolit la Serbie et Belgrade en feu laisse monter la sourde plainte de tous ces visages n'ayant pas cru que la punition finirait par arriver. Au milieu du chaos, deux jeunes amoureux, Phérial et Danie, parviennent à filer en zastava vers Novi Sad avant de rejoindre la Serbie, puis la Roumanie, la Hongrie, l'Allemagne et enfin Paris, dans une épopée pour laisser derrière eux la folie des hommes. C'est un Phérial au seuil de sa vie d'adulte, lui l'orphelin balloté de famille d'accueil en famille d'accueil, cherchant ses origines avec une vitalité insensée. Lui qui ne comprend rien aux affaires belliqueuses de cette terre qui lui est encore très étrangère, lui qui est serbe depuis si peu. Dans son autre pays, la France, on vit en paix. Mais chaque fois qu'il retourne en Serbie, quelque chose change, quelque chose d'infime qui semble rendre l'été suivant plus enflammé que le précédent. Après ce bombardement qui lui coûtera son grand amour, Phérial sombre et s'installe en banlieue parisienne, rattrapé par ses démons. Car comment vivre quand on est un éternel réfugié, étranger à soi, à sa famille, à son propre pays ? Quand c'est à lui de devenir père, il renonce à ses rêves de comédien pour vivre une vie d'intérimaire, tragédie ordinaire d'une vie perdue à la gagner. Et le vertige revient. Que fait-on d'une mère qui ne veut pas de nous ? D'un père mort avant de l'avoir rencontré ? Comment supporter la joie quand celle-ci renvoie au vide originel ? Seuls le souffle de vie, un optimisme féroce et l'amour - celui de son fils et d'Anna, puis d'Alice et enfin, toujours, du théâtre - guideront Phérial à la portée des étoiles.
Isolés en pleine forêt, sept chasseurs et chasseuses prisonniers de la neige vont tenter de survivre et de lutter contre la folie qui les guette. Survient le drame. Un drame dont le lecteur se rendra complice... malgré lui.
Est-ce l'alcool en carafon, le cuir brun, le mobilier vieux chêne, le feu qui crépite dans la cheminée ? Ce climat anglais où l'on s'assassine en grignotant des scones et en buvant du thé ? Il lui semble que chaque chose est bien à sa place, que chaque personne autour de cette table est un peu trop racée pour être honnête. S'appelle-t-on Ethel Brakefield dans la vie ? Ou Ernst von Sydow ? Ou même Lucas Cranach ?
Un relais de chasse absent de tous les guides spécialisés. Cinq hommes, deux femmes, qui viennent des quatre coins de l'Europe et ne se connaissent pas. Sept chasseurs pris par la neige, qui doivent se défendre du froid, de la faim, de la paranoïa qui les guettent. Prisonniers ? D'une île à la rigueur, mais d'une forêt ? Ils le sont pourtant, serrés par les arbres, piégés par la neige. L'un d'eux commence à douter : et s'ils n'étaient pas victimes du hasard, de la malchance ?
Au fil des pages, René Derain acquiert la conviction qu'il est condamné, qu'il va mourir. Non pas de froid, de fatigue, de gangrène ; il sera assassiné. Il sent, dans son dos, le souffle d'une intelligence. Il sait qu'ils sont devenus de vulgaires pantins. Et que le piège ne demande qu'à se refermer.
Un style vif et moderne, des personnages énigmatiques et ambivalents, La Délégation norvégienne est un roman fantastique au climat lourd et oppressant. Une mise en abyme vertigineuse !
Janvier 2008 : Premier littéraire des hebdos en région
« On avait volé mon vélo et la nuit tombait. Je marchais très vite, la tête baissée, enfoncée jusqu'aux yeux dans le col de mon manteau. Il gelait à vous fendre les os. Il y avait une lame de rasoir par terre, c'était la deuxième que je voyais ce soir-là, et ça ressemblait à une sorte de mauvais présage. Auparavant, j'avais trouvé un nez de clown écrasé, que des rafales de vent faisaient avancer devant moi comme une petite bestiole rouge et folle. J'ai essayé de faire le rapprochement entre cet accessoire grotesque et les lames de rasoir, lorsqu'une voiture qui longeait le trottoir s'est arrêtée à ma hauteur. Elle était couverte de neige. La vitre du conducteur s'est baissée, dévoilant une énorme tête chauve et moustachue, dont les yeux luisants me fixaient avec insistance. J'ai fait semblant de ne pas l'avoir remarquée, et j'ai poursuivi mon chemin en accélérant un peu l'allure. »
Jacques Albert, baryton d'opéra, chante dans les salons parisiens de la fin du siècle dernier, souvent accompagné au piano par sa femme Martha. Jusqu'à ce que Cotter Morison, un Américain de passage, fasse lire à celle-ci un roman énigmatique par lequel il l'incite à tromper son mari. Une centaine d'années plus tard, son arrière-petit-fils, Joachim, rencontre un homme d'affaires qui n'est autre, lui, que l'arrière-petit-fils de Cotter Morison. Il en profite pour lui montrer ce roman de Paul Bourget qui, jadis, lia leurs deux familles. Devenus amis, ils partent ensuite pour Rome rejoindre Daphné, l'épouse de l'Américain, dont Joachim, à son tour, tombera malgré lui amoureux... Le hasard prend donc ici, sous la forme de l'éternel retour, la vraie figure du destin.
La passion d'un bibliophile misanthrope pour les éditions rares et la phrase juste, mise à mal par un neveu, animateur de radio et joueur impénitent. L'un amasse et collectionne, l'autre flambe et dilapide. Ces deux logiques ne peuvent longtemps coexister.
De 1919 à 1989, le récit authentique de l'extraordinaire destinée de deux couples, embarqués dans l'engrenage infernal de la machine communiste.
De Li Lisan, le flamboyant prédécesseur de Mao à la tête des Communistes chinois, on ne savait rien, ou presque. C'est pourtant en France, initié par un ouvrier du Creusot, qu'il a fait ses premières armes, avant de soulever la Chine entière, puis de s'attirer les foudres de Staline. Son compatriote, Djang Bao, l'étudiant play-boy, s'est formé au marxisme dans le Tennessee, avec un enthousiasme qui lui a valu d'être exfiltré clandestinement vers Moscou.
Les deux hommes se rencontreront là-bas, dans les années trente, en pleine tourmente stalinienne, et leur histoire d'amour avec Élisabeth Kichkine et Nadia Roudenko, leurs deux jeunes femmes russes, scellera une amitié qui se poursuivra au-delà des frontières. Ni les tortures dans les caves de la Loubianka, ni un long exil dans l'enfer du Goulag, ni même les supplices de la révolution culturelle et du Laogaï n'en viendront à bout.
Leurs enfants sont là pour en témoigner, qui se jouent des rideaux de fer et de bambous, à l'aube d'un millénaire que l'on assure chinois.
Conçu à partir des confidences de trois des survivants de cette singulière épopée, croisées avec des archives inédites du KGB et du Komintern, « L'Empire rouge » est un document sans équivalent sur les relations tumultueuses entre les deux géants communistes, et sur des épisodes méconnus de la révolution chinoise. Mais c'est, avant tout, une formidable saga, à laquelle le talent de conteur de Patrick Lescot rend toute sa dimension véritablement romanesque.
À partir de faits divers découpés dans les journaux, Xavière Gauthier reconstruit le destin de personnages qui ont, insidieusement, hanté son imagination. Chaque nouvelle ressemble à un cas de possession. Dans Le lit clos, une paysanne séquestre son amant. La rouille retrace la vie d'une pauvresse brimée par sa patronne. Dans Le boeuf-carottes, un vieil homme cherche à comprendre pourquoi sa femme s'est enfuie avec le laitier. Avec Aux lilas, c'est une affaire d'imposture qui est dépeinte. Dans cette torpeur suit une Américaine dans les bas-fonds d'Istanbul. Ces récits d'amour disent la vie dans ce qu'elle a de plus violent. Des hommes et des femmes se croisent, s'étreignent et, parfois, se tuent...
Un énarque, Philippe Lagrange, est nommé, après une élection présidentielle, chef de cabinet du ministre de l'Education nationale. Ce roman est l'histoire de leur affrontement dans un monde où tous les coups sont permis.